De nouvelles recherches menées par des généticiens africains révèlent comment la migration a changé l’ADN et protégé les Africains de plusieurs maladies et virus.
Les chercheurs ont identifié environ 62 gènes précédemment non signalés associés à l’immunité virale, à la réparation de l’ADN et au métabolisme dans les populations de langue bantoue, souligne l’étude publiée mercredi par des médias sud-africains.
L’étude a analysé les génomes entiers de 426 individus de 13 pays africains, dont les ancêtres représentent 50 groupes ethnolinguistiques de tout le continent.
Les chercheurs ont observé des schémas complexes de mélange ancestral au sein et entre les populations, ainsi que des preuves que la Zambie était un site intermédiaire probable le long des routes lors des migrations il y a plus de 2000 ans.
Ils ont également trouvé des génomes qui pourraient aider les Africains à combattre la maladie. Le Dr Dhriti Sengupta du SBIMB a ºdéclaré à ce propos avoir trouvé plus de 100 zones du génome qui avaient probablement été soumises à une sélection naturelle, dont une proportion importante était associée à des gènes liés à l’immunité.
«Alors que les gènes impliqués dans la résistance aux maladies transmises par les insectes comme le paludisme sont connus depuis longtemps, notre étude montre que les infections virales auraient également pu contribuer à façonner les différences génomiques entre les personnes et les groupes en modifiant la fréquence des gènes qui affectent la susceptibilité des individus à la maladie», relève-t-on.
Le Dr Sengupta explique qu’il y avait des variations notables dans les signaux de sélection entre les différentes parties du continent, indiquant que des adaptations locales à grande échelle auraient pu accompagner la migration des populations vers de nouvelles géographies et, par conséquent, l’exposition à de nouveaux régimes et pathogènes.