Laâyoune et Dakhla, ces nouveaux eldorados diplomatiques

Rien ne semble arrêter la percée diplomatique amorcée par le Maroc depuis près d’un an sur la question du Sahara. Rabat paraît aligner les succès sur la scène continentale avec l’ouverture à Laâyoune et Dakhla, jusqu’à ce jour, de 15 consulats généraux de pays représentant les diverses régions d’Afrique.

Des caps importants ont été donc franchis ces derniers mois grâce au patient travail de la diplomatie marocaine, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI.

L’inauguration des représentations diplomatiques du Royaume d’Eswatini et de la Zambie à Laâyoune (mardi), ainsi que celles de la Guinée Equatoriale, de la Guinée-Bissau et du Burkina Faso à Dakhla (vendredi), constituent les derniers actes de cette série. Décisions symboliques à plus d’un titre à l’approche de la célébration du 45-ème anniversaire de la glorieuse Marche verte.

A tous égards et sur tous les plans, le Royaume, qui a misé gros sur la justesse de sa cause nationale, joue ainsi l’offensif pour défendre son intégrité territoriale.

Et ce n’est pas seulement l’impression que donne l’activité de la diplomatie de Rabat, mais il s’agit là, bien entendu, de la substance même de sa politique étrangère. Le Maroc a toujours été et reste profondément attaché à son appartenance à l’Afrique. C’est avec un nombre croissant de pays du continent que le Royaume entretient les relations politiques, économiques, spirituelles et culturelles les plus denses.

Et c’est évidemment au Sahara que le Maroc nourrit les plus grandes ambitions pour faire briller son étoile, sur les radars du monde des affaires, comme destination incontournable des échanges entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

Quoi donc de plus normal que d’associer Laâyoune et Dakhla, deux hubs économiques en devenir, à cet élan pour être à la dimension des relations multiformes qu’entretiennent depuis des siècles le Maroc et les Etats d’Afrique.

En inaugurant un consulat honoraire à Laâyoune en été 2019, avant de le hisser au statut de consulat général en février dernier, la Côte d’Ivoire a été le premier pays à décider « d’aller dans le sens de l’Histoire », comme l’avait martelé le ministre ivoirien de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Ally Coulibaly.

Depuis lors, le nombre d’antennes diplomatiques inaugurées est porté à 15 dans les deux plus grandes villes des provinces du Sud, où une flopée de projets qui intègre tout le b.a.-ba d’un véritable développement soutenu fleurit depuis le lancement du modèle de développement des provinces du Sud par Sa Majesté le Roi en 2015.

A la porte du vaste marché africain, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab n’usurpent donc ni la réputation de régions riches en potentialités naturelles et humaines ni celle de futurs carrefours continentaux.

De quoi exercer un attrait certain sur les investisseurs étrangers, mais aussi les milliers d’étudiants d’Afrique subsaharienne souhaitant poursuivre des études supérieures de qualité de s’installer dans les deux villes, où des établissements d’enseignement sont déjà opérationnels tandis que d’autres verront le jour bientôt comme la faculté de médecine et la cité des métiers et des compétences.

La tenue à Laâyoune de la 3ème réunion des ministres des Affaires étrangères du Maroc et des pays du Pacifique en est un autre acte fort de la dynamique tous azimuts de la diplomatie marocaine.

La déclaration de Laâyoune, sanctionnant les travaux de cet évènement d’envergure, a réaffirmé le soutien total des Etats insulaires du Pacifique à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie.

Ces victoires diplomatiques du Maroc n’ont pas manqué de provoquer l’ire des ennemies de son intégrité territoriale. En fait, l’inauguration de ces consulats « fait très mal » aux autres parties qui vont continuer à sortir des communiqués inutiles pour exprimer leur hostilité à ces décisions souveraines des pays amis et frères, comme l’a bien résumé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

Assistant impuissant à ces multiples succès, le « polisario » n’avait d’autre choix que d’intensifier ses odieuses activités de bandits de grand chemin.

Les séparatistes, épaulés sans vergogne par leur parrain algérien, ont tenté depuis plusieurs semaines d’obstruer la circulation civile et commerciale régulière au poste-frontière El Guergarat, au grand dam de la légalité internationale et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le constat est sans nul doute implacable: le « polisario » et ses soutiens perdent désormais toute crédibilité aux yeux d’une communauté internationale plus consciente que jamais de leurs magouilles, au moment où le Maroc gagne plus de terrain et défend corps et âme son droit légitime sur son Sahara.

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