Plusieurs dirigeants politiques et d’organisations financières internationales se pencheront sur les actions spécifiques à prendre pour aider les pays et les populations à faire face aux impacts financiers et socio-économiques dévastateurs de la pandémie du COVID-19, à l’occasion d’un sommet virtuel de haut niveau qui sera organisé par l’ONU mardi à New York.
Convoquée par le Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres, en collaboration avec le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le Premier ministre de la Jamaïque, Andrew Holness, cette réunion de haut niveau reflétera, indique-t-on, l’action enclenchée au cours des cinq derniers mois pour trouver des solutions susceptibles de faire progresser une réponse multilatérale globale aux impacts sociaux et économiques dévastateurs de la COVID-19.
Selon l’ONU, sur les 11 billions de dollars qui ont été dépensés jusqu’à présent dans le monde pour faire face aux impacts financiers de la pandémie, 88% ont été décaissés par des pays à revenu élevé, contre seulement 2,5% par les économies émergentes et en développement.
La pandémie du COVID-19, qui a fait près d’un million de morts et entraîné plus de 32 millions de cas confirmés, est allée au-delà d’une crise sanitaire et humanitaire pour devenir également une urgence de développement mondiale sans précédent.
Ainsi, la pandémie devrait conduire près de 100 millions de personnes à l’extrême pauvreté, la première augmentation de ce type depuis 1998. L’ONU estime que 265 millions de personnes supplémentaires pourraient faire face à de graves pénuries alimentaires d’ici la fin de 2020, alors que 12.000 personnes pourraient mourir de faim en raison de la pandémie.
L’Organisation internationale du travail estime que l’équivalent de 500 millions d’emplois ont été perdus jusqu’à présent cette année, creusant davantage les inégalités économiques et affectant de manière disproportionnée les pays en développement et les groupes vulnérables.