Marrakech : « Hikayat Shahrazad », une revivification de l’art populaire au service des nobles valeurs humaines

Le programme « Hikayat Shahrazad » (Les contes de Shéhérazade), qui vise à inciter les jeunes filles à faire revivre cet art populaire authentique et à le mettre au service des nobles valeurs humaines, a été lancé, dimanche, à Marrakech et à Tahanaoute, chef lieu de la province d’Al Haouz.

Supervisé par le forum de Shahrazad et l’académie du changement, ce programme tend à consacrer les valeurs culturelles et humaines à travers l’utilisation de l’art de la narration, en tant que l’une des composantes de la culture nationale, à former des jeunes capables d’influencer leur environnement par le biais de leurs compétences en termes de narration et d’éloquence, et à revivifier le patrimoine culturel populaire via l’utilisation du conte populaire marocain.

Participent à l’organisation des ateliers initiés dans le cadre de cette manifestation culturelle, qui se poursuivra jusqu’à février prochain, plusieurs organisations de la société civile locale, telles que l’association « al Amane pour la femme et l’enfant » à Marrakech et l’association « Ifoulki » à Tahanaoute.

Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, la coordinatrice du programme « Hikayat Shahrazad », Mariam Abboudi, a indiqué que ledit programme a été lancé dans le nord du Royaume à travers l’organisation de deux éditions entre 2018 et 2020, avant de changer de destination vers le sud du pays pour entamer ses activités à Marrakech, Tahanaoute, Béni Mellal et à Afourar.

Elle a ajouté que ce programme s’assigne pour objectifs, entre autres, de changer l’image stéréotypée de la femme, de diffuser un ensemble de nobles valeurs humaines, d’inculquer aux participantes la confiance en soi et de leur enseigner les compétences de la vie, devenues une nécessité à l’heure actuelle.

Et Mme Abboudi d’enchaîner que le programme « Hikayat Shahrazad » tend aussi à faire émerger de jeunes conteuses professionnelles, dotées de créativité et capables de tracer leur voie dans le domaine de l’art de la narration, à même de devenir une profession qu’elles peuvent exercer dans le cadre de l’animation culturelle et de l’encadrement pédagogique.

Dans ce sens, elle a noté que les lauréates de ce programme peuvent encadrer des groupes de jeunes et d’enfants aussi bien dans les établissements pénitentiaires et scolaires que dans les colonies de vacances.

La responsable a fait remarquer qu’après la période du confinement, la même méthodologie de travail avec les enfants a été maintenue, indiquant que le programme utilise le conte en tant que patrimoine culturel marocain comme la « halqa » pour transmettre un ensemble de messages et de valeurs aux jeunes filles bénéficiaires des six ateliers organisés, dont le contenu sera publié sur les pages officielles du programme, créées sur les réseaux sociaux.

A rappeler que les ateliers du programme « Hikayat Shahrazad » (édition du nord), ayant permis la formation d’une dizaine de filles, ont été organisés entre 2018 et 2020 à Mdiq, Tétouan, Belyounech, Tanger, Larache et à Martil, en partenariat avec nombre d’associations locales.