VIDÉO. ALGER-POLISARIO: LA DANSE DU COQ ÉGORGÉ

La chansonnette, on ne la connaît que trop: l’approche de toute nouvelle échéance onusienne, le cas échéant celle du 30 octobre 2020 (réunion du Conseil de sécurité de l’ONU), provoque systématiquement délires et hallucinations à l’autre bout du dispositif de défense marocain. Les gesticulations dont résonnent aujourd’hui la zone tampon sont bel et bien la conséquence d’un excès de fébrilité qui ne changera rien à la réalité de la zone tampon, le Conseil de sécurité ayant été clair et ferme à mettre en garde contre toute tentative pour la modification du statut juridique de cette zone marocaine censée être démilitarisée en vertu de l’accord militaire de 1991 qui a mis fin à 16 ans de conflit.

L’enjeu de ces gesticulations -si tant est qu’elles en aient- relève simplement  de la surenchère médiatique, comme en témoigne ce bourdonnement du « doubab électronique »  à la solde du DRS-DSS, sur la centrifugeuse des réseaux sociaux, entre autres supports de propagande séparatiste phonétique, rêvant tout haut et ridiculement de « conquérir » la façade Atlantique du Sahara marocain, dont le flambant neuf port de M’hiriz situé à quelques encablures de la région de Guergarat.

Ce que le polisario, soutenu par les armes et les pétro-dollars des colonels Houari Boumediene, Mouammar Kadhafi, les experts militaires de Jamal Abdennasser et Fidel Castro, n’ont pu obtenir par la force, ne peut évidemment l’obtenir par des slogans sonores creux et des selfies pris à l’autre bout du dispositif de défense marocain.

Mais passons, car le pronostic vital du polisario et de son PARRAIN algérien est sérieusement engagé. Côté Rabouni, les informations parvenues à lecollimateur.ma font état de luttes intestines féroces entre les membres de la même direction séparatiste. En effet, la guerre fait rage entre l’actuel chef Brahim Ghali et son éternel rival Mohamed Lamine Bouhali, réputé être partisan de la reprise des armes, et qui serait l’instigateur de l’idée suicidaire d’installation d’un campement similaire à celui de Gdim Izik (novembre 2010), au niveau du seul couloir terrestre reliant le poste frontalier marocain Guergarat et le nord de la Mauritanie.

Autre détonateur de cette lutte de pouvoir, les échecs retentissants essuyés par l’actuelle direction sur la scène diplomatique marquée par les désaveux cinglants infligés à la pseudo-« rasd », aux quatre coins du monde, notamment en Amérique Latine qui était jusqu’il y a peu considérée comme « une citadelle algéro-polisarienne imprenable ».

Au-delà du continent américain, où l’un des derniers bastions communistes, la république insulaire de Cuba, commence à tourner le dos à l’entité séparatiste, à la faveur d’une nouvelle politique pragmatique, les soutiens que comptaient l’entité en Afrique s’effilochent également, au point de n’en garder que le régime sud-africain de Cyril Ramaphosa, pour ne pas parler de l’Algérie du président mal-élu Abdelmajid Tebboune, principal soutien du polisario.

Mais là encore, ni Alger ni Pretoria ne peuvent être d’une grande utilité au front polisario, étant donné la crise inédite et multiforme à laquelle ils sont confrontés, sur le plan financier, économique, politique et social.

En Algérie, le régime vert-kaki est confronté depuis le 22 février 2019 à une révolte populaire inédite qui promet de le déboulonner à tout moment, à la faveur d’une deuxième république réellement démocratique et populaire.

Idem pour Pretoria où le régime hérité de la tristement célèbre époque de l’Apartheid fait face à une grogne sociale inédite, aggravée par la crise économique et … sanitaire due à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Tout bien considéré, le polisario joue réellement sa survie. Ses gesticulations actuellement ressemblent à la danse du coq égorgé. 

Pour le reste, c’est-à-dire l’essentiel, les vaillantes Forces armées royales gardent le poing sur la gâchette. Il n’attendent que le feu vert pour corriger de la plus des manières les rats et surtout leurs instigateurs qui n’ont jamais fait une seule guerre, hormis celle où ils ont essuyé une « triha » (raclée) historique lors de la glorieuse Guerre des Sables de 1963.