Le coup d’envoi du 19è Festival national d’Al- Aita, une édition organisée à distance cette année, en raison de la propagation de la pandémie de la Covid-19, a été donné mardi. La cérémonie d’ouverture de cette manifestation culturelle et artistique a été marquée par une présentation sur cet art ancestral, ses racines historiques et ses différents genres et styles disséminés à travers le Royaume.
Des témoignages d’acteurs associatifs, de pionniers de ce genre artistique et des enseignants chercheurs du patrimoine ont mis en exergue le rôle de ce festival dans la préservation et la promotion de cet art, qui représente l’une des composantes essentielles du patrimoine immatériel riche et varié du Royaume.
Dans une allocution à cette occasion, le directeur régional de la Culture à Marrakech-Safi, Azouz Boujamid, a mis en relief la position éminente de ce festival dans la carte nationale des manifestations culturelles organisées par le ministère de tutelle, tout en mettant l’accent sur la richesse du patrimoine culturel immatériel dans la province de Safi et au Maroc en général.
Dans ce cadre, il a souligné que l’organisation à distance de ce festival a été dictée par cette conjoncture exceptionnelle que traverse le Royaume en raison de la pandémie du coronavirus, ainsi que par le souci de respecter scrupuleusement, les mesures préventives adoptées par les autorités compétentes.
Dans ce contexte, il a noté que cette 19è édition a recours aux nouvelles technologies de communication pour garantir une diffusion très large de ce legs artistique, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger, et d’engager un dialogue culturel et interculturel efficace à même de permettre la recherche des racines du passé de cet art pour les projeter sur les besoins du présent et les exigences du futur.
M. Boujamid a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une stratégie à même de préserver et de promouvoir cet art ancestral dans ses différentes formes.
Organisée par la direction provinciale de la Culture de Safi avec le soutien de la Direction régionale de la culture de la région Marrakech-Safi, la 19è édition du festival national d’Al- Aita vise à maintenir l’action culturelle et sa continuité dans la Cité de l’Océan et de mettre le point sur l’importance de la promotion et la valorisation de cet art, en tenant compte de la richesse de ses styles.
Il s’agit également de faire valoir son rôle dans la préservation et la valorisation du patrimoine immatériel en tant que composante d’un système intégré de développement économique et social, ce qui participe à la préservation des composantes du patrimoine musical dans sa particularité régionale tant au niveau de la qualité de la recherche que de la documentation.
Les organisateurs ont concocté un programme riche et varié en dépit de la conjoncture exceptionnelle que traverse le Maroc et le monde.
Ainsi, le festival tentera de relater les moments les plus forts des précédentes éditions.
Cette nouvelle édition est l’occasion également de diffuser les performances des groupes de jeunes qui ont participé au concours de l’Aita qui a eu lieu du 21 juillet au 5 septembre 2020 et dont l’objectif consiste, entre autres, à assurer la pérennité de cette expression artistique à travers les générations et la préservation de ce patrimoine artistique ancestral, en encourageant les jeunes à porter le flambeau de cet art. Ainsi, des artistes seront invités à exposer et à mettre en lumière leurs expériences et créations.
Au menu de cette manifestation éclectique figurent également l’organisation d’une conférence autour de la thématique : « Une pause de réflexion sur le festival d’Al- Aita », avec la participation attendue d’un aréopage de professeurs et d’experts dans le domaine.
Les festivaliers seront, en outre, au rendez-vous avec une seconde conférence sur « Al- Aita et son ouverture sur les musiques du Monde », avec la participation d’un certain nombre d’artistes confirmés jouissant d’une grande notoriété artistique au niveau international.
Deux Masters-Class sont également prévus, dont le premier porte sur « l’anthologie d’Al- Aita » avec l’artiste Ibrahim El Mzanad, et le second porte sur « la mondialisation d’Al-Aita avec l’artiste Sakina Fahsi.