Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a réagi lundi à la requête envoyée par Amnesty International à l’intention du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, dans laquelle elle lui demande « la libération immédiate d’Omar Radi ».
Dans un communiqué parvenu à lecollimateur.ma, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a d’abord dénoncé un acte « de mauvaise foi » visant tendancieusement à écorner la réputation de la justice marocaine, qui est souveraine et indépendante.
En s’adressant au chef de l’Exécutif marocain, l’ONG, basée à Londres, a en effet tenté de mettre en doute le principe de séparation des pouvoirs, consacré par la Constitution de 2011 plébiscitée par le peuple marocain.
Passant en revue les « fausses informations et contradictions qui veulent donner l’impression que la justice est commandée par le gouvernement », le CSPJ a indiqué que le communiqué d’AI « a conféré une dimension démesurée à certaines procédures ordinaires », tout en s’obstinant « à lier les poursuites engagées contre Omar Radi avec sa fonction de journaliste ».
Le Conseil appelle, en outre, les magistrats à rester attachés à leur indépendance et à ne pas céder aux « tentatives d’influence qui pourraient être exercées sur eux par quelque partie que ce soit », tout en veillant à « réaliser la justice, à préserver les droits de tout un chacun et à garantir toutes les conditions d’une justice équitable ».