Le constructeur allemand de poids lourds MAN, filiale du groupe Volkswagen, a fait part de son intention de supprimer 9.500 emplois, soit un quart de ses effectifs dans le monde.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan de restructuration mondial mis en place par le groupe, a précisé l’entreprise dans un communiqué.
Le directoire « a décidé une réorientation de grande envergure », incluant des économies de 1,8 milliard d’euros, dont « la suppression de jusqu’à 9.500 emplois en Allemagne, Autriche et dans le monde, dans tous les secteurs d’activité du groupe », a fait noter la même source.
Trois usines, à Steyr en Autriche ainsi qu’à Plauen et Wittlich en Allemagne, pourraient être fermées, ajoute MAN.
Le groupe chercher à travers cette démarche « pouvoir continuer à investir dans les sujets d’avenir » alors qu’il compte tourner son attention vers les camions connectés, autonomes, électriques ou propulsés à l’hydrogène.
MAN démarrera rapidement les négociations avec les représentants du personnel » sur la restructuration, promettant de discuter de solutions « socialement responsables ».
Les représentants des employés ont toutefois déjà annoncé leur opposition au projet pour ses « destructions massives d’emplois », et ils réclament que les licenciements secs soient exclus.
Marqué par la pandémie de Covid-19, MAN a affiché au 1er semestre une perte d’exploitation de 423 millions d’euros avec une baisse du chiffre d’affaires de 26% sur un an, à 4,7 milliards.