670 SIGNATURES POUR UNE PÉTITION CONTRE LE « MANIFESTE DES 400 ». POSTURE CONTRE IMPOSTURE.

Réagissant à la pétition « des 400 artistes et travailleurs et travailleuses culturels marocains », affublée de la dénomination pompeuse de « MANIFESTE » contre une prétendue répression des libertés au Maroc, un collectif d’artistes marocains connus et reconnus ont entrepris de signer une contre-pétition pour dénoncer cette sombre initiative vraisemblablement téléguidée par des parties extérieures hostiles au Maroc.

Cette contre-pétition a jusqu’ici recueilli 670 signatures parmi des artistes et des créateurs marocains ayant marqué de leurs profondes empreintes la scène artistico-culturelle marocaine.

Dans cette contre-pétition, dont copie est parvenue à lecollimateur.ma, les signataires rejettent catégoriquement la teneur biaisée et tendancieuse du « Manifeste des 400 artistes » et en dénoncent « le caractère non équilibré et volontairement à charge contre les institutions de l’État ».

“Si nous respectons l’opinion et l’engagement de certains artistes signataires, nous déplorons en revanche que la majorité écrasante des noms qui constituent les 400 signataires de cette pétition ne sont pas à proprement parler des artistes connus pour avoir composé, écrit, peint ou sculpté des œuvres ou pour avoir enrichi le patrimoine culturel et artistique au Maroc par une de leurs créations”, dénoncent les signataires.

“Nous déplorons également l’exploitation qui a été faite de cette pétition, laissant croire qu’un grand nombre d’artistes marocains en approuvent le contenu”, affirment-ils.

Ils dénoncent également “l’instrumentalisation” faite en leur nom et au nom de l’art, dépositaire des valeurs de noblesse et d’authenticité, “laissant croire que les artistes et les créateurs de ce pays sont mobilisés par centaines contre une prétendue répression des libertés, et induisant ainsi en erreur l’opinion publique nationale et internationale”.

Ces 670 premiers signataires précisent que nombre d’entre eux “se sont engagés en faveur des libertés pendant les années de plomb et mesurent tout le chemin parcouru par le Maroc dans le domaine du respect des droits humains”.

Ils appellent également  “à une critique constructive et non à des postures qui apportent seulement du grain à moudre à ceux qui ciblent notre pays” par leur propagande mensongère et résolument hostile.

Parmi les signataires de cette contre-pétition qui n’est pas exhaustive, figurent des piliers de la scène lyrique nationale,  tels Abdelewahab Doukkali, Abdelhadi Belkhayat, Naïma Samih, Latifa Raafat, Nouamane Lahlou, Mohamed El Ghaoui et Mahmoud Idrissi.

Y figurent également de grands noms de la chanson populaire comme Hajja Hamdaouia, Omar Sayed, Najat Aatabou et Zina Daoudia.

Des compositeurs et des producteurs de musique de renom y ont aussi joint leurs signatures, tels RedOne, Hassan Al-Qadmiri et Abdelati Amana.

Des artistes plasticiens confirmés, comme Mohamed Melehi, Abdelkebir Rabi, Ikram Kabbaj, Abdellah Hariri, Abdelkrim Ghattas, Abderrahmane Rahoule, Abdelkader Laaraj, Aziz Sayed, Ikram Kabbaj, Leïla Cherkaoui, Fatima Hajjaji et Mohammed Idrissi Mansouri y sont aussi présents.

Des écrivains et poètes, comme le poète Mostafa Nissabouri, co-fondateur de la revue ”Souffles” et l’écrivaine Rajae Benchemsi font eux aussi partie des pétitionnaires.

La communauté des architectes s’est également mobilisée dans cette pétition, à travers des signataires comme Rachid Andaloussi, Fikri Benabdellah et Rachid Boufous.

Des cinéastes comme Lahcen Zinoun et Driss Chouika ont également signé.

Dans le domaine du stylisme et du design, on retrouve parmi les signataires des noms connus, comme Fadela El Gadi, Albert Oiknine et Hicham Lahlou.

Le milieu des acteurs et des dramaturges a répondu présent, avec des noms comme Mohamed El Jem, Nouzha Regragui, Abdelkhalek Fahid et Naïma Ilyass.

Il est à signaler que les structures représentatives des artistes (arts plastiques: Mohamed Mansouri Idrissi; théâtre: Abdelkebir Rgagna; musique: Moulay Ahmed Alaoui) ont participé activement à la dynamique de riposte au « Manifeste des 400 ».