Le Maroc est-il en passe de vivre une autre crise épidémique aiguë comme celle qui a poussé les pouvoirs publics à prendre la décision extrême de confinement ? En tout cas depuis quelques semaines tous les indicateurs sont au rouge quant à la propagation exponentielle du coronaviurs sur le territoire national. A tel point que les experts voire les responsables gouvernementaux n’ont pas hésité à qualifier d’inquiétante la situation épidémique dans le royaume. Et pour cause, les chiffres des contaminations, des entrées en réanimation et des décès ne cessent d’augmenter de jour en jour.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que dans certains hôpitaux on commence à tirer la sonnette d’alarme sur la saturation des lits. Un enregistrement audio a particulièrement mis le doigt sur la plaie quand la voix d’une femme médecin alerte ses supérieurs sur la saturation des lits de réanimation dans un hôpital à Marrakech. L’appel à l’aide d’urgence d’autres médecins dans ce même hôpital montre qu’ils sont débordés par le nombre des personnes atteintes par le coronavirus.
Les soignants sont on ne peut plus sur leurs nerfs et parlent de l’imminence d’une catastrophe car il n’y a plus de places dans le déchoquage. Une carence qui étonne quand on sait que le Fonds de gestion du covid-19 avait débloqué 2 milliards de dirhams pour l’achat des respirateurs, lits et autres matériels médicaux pour lutter contre le covid-19. Preuve que la situation est vraiment critique, le ministère de l’Intérieur a fait appel à plusieurs gouverneurs, pachas et caïds qui étaient mis au placard. Ces agents d’autorité ont été affectés dans les provinces et les préfectures où ils avaient exercé pour prêter main forte aux walis et aux gouverneurs dans la gestion de la pandémie.