Le WAC, avec cinq membres testés positifs au covid-19 dont trois joueurs, vient s’ajouter aux autres clubs où des dizaines de footballeurs et de staffs technique, médical et logistique ont été contaminés. Le virus circule librement dans les clubs de la Botola Pro 1 et 2 avec le KAC, le MAS, l’IRT, le MAT, le Raja et le SCCM ainsi que dans le championnat amateur avec Amal Beni Mellal, Rachad Bernoussi et le Mouloudia de Marrakech.
Certains clubs ont été infectés par le coronavirus dès la reprise des entrainements fin juin et début juillet tels l’IRT qui connaîtra par la suite une deuxième vague ayant touché 23 joueurs. Curieusement en ces moments où la crise épidémique au Maroc connaît une propagation de plus en plus grave, personne ne s’inquiète de ce qui se passe dans le football national.
Comme si dans le ballon rond le virus est bénin et non contagieux pour les cas contact des joueurs, des entraineurs et autres staffs des clubs. Curieusement, aussi, le président Fouzi Lekjae qui présidait le comité directeur de le FRMF le jeudi 13 août 2020 ne semble pas préoccupé par l’hécatombe qui risque de faucher les acteurs du football national.
Pis encore l’ordre du jour de cette réunion comprenait plusieurs points sauf celui de la recrudescence de la pandémie dans les clubs de la Botola 1 et 2 ainsi que dans le championnat amateur. Lekjae semblait même très satisfait à tel point qu’il a distribué de bons points à tout le monde en «remerciant toutes les parties ayant contribué à la réussite de la reprise de la saison actuelle». Réussite? Avec autant de contaminations et de matchs reportés!
Aveuglé par cette « réussite », Lekjae s’est contenté de souhaiter prompt rétablissement à toutes les composantes du football national et particulièrement à l’IRT qui a été la plus durement touchée.
C’est terrible! Au moment où l’on a fermé plusieurs villes et autant de quartiers où l’on a découvert de multiples clusters les pouvoirs publics continuent à fermer les yeux sur les foyers du football qui risquent d’exploser à tout moment.
Le ministère de l’Intérieur qui pilote la gestion du coronavirus, doit arrêter la Botola avant que « l’hécatombe » ne fasse davantage de victimes aussi bien au sein des clubs que chez leurs familles et leurs proches.
Le royaume avait sacrifié l’économie de tout le pays pour sauver les citoyens. Personne ne comprendrait que l’on cherche, inconsciemment, à sacrifier des joueurs pour sauver un ballon rond en cuir.