Le constructeur automobile américain Ford a annoncé mardi que son actuel directeur des opérations, James Farley prendra en charge, à partir d’octobre, les destinées de la compagnie engagée dans un processus de restructuration et qui subit l’effet du ralentissement économique lié à la crise sanitaire. Farley, un fin connaisseur de l’industrie automobile, succèdera à James Hackett, qui prend sa retraite après trois ans à ce poste.
Cette annonce intervient alors que Ford, à l’instar des autres géants de l’industrie automobile américaine, comme General Motors et Chrysler, font face à une nouvelle ère de véhicules autonomes et électriques.
« Je suis inspiré par l’élan positif que nous construisons actuellement », a déclaré Farley qui a promis d’assurer le développement de l’entreprise de 117 ans « là où elle est forte, comme la transition des moteurs à combustion interne vers les véhicules utilitaires électriques ». Le nouveau patron aura l’occasion en effet de continuer les efforts de redressement en cours de l’entreprise mais la transition ne sera pas aisée, estiment les analystes. L’industrie automobile mondiale tente de surmonter le ralentissement économique induit par la pandémie du coronavirus.
Aux Etats-Unis, l’industrie automobile table sur un rebond malgré ce contexte périlleux. Les trois grands opérateurs du secteur ont affiché au deuxième trimestre des résultats financiers dans le rouges mais meilleurs que prévu. Ford comme GM se préparent aussi à lancer certains de leurs modèles les plus attendus – et qui seraient, selon les deux entreprises, des plus rentables.