FLAMBÉE INÉDITE DES VIOLENCES CONJUGALES, HAUSSE INQUIÉTANTE DU TAUX DE DIVORCE ET MULTIPLICATION EFFARANTE DES INFANTICIDES. L’INCROYABLE PASSIVITÉ DU GOUVERNEMENT EL OTHMANI.

Une femme de 50 ans, a tué deux enfants de son époux, ce dimanche 2 août, à Marrakech. Il s’agit d’un garçon et d’une fille âgés respectivement de 12 et 14 ans, l’un d’eux a été victime d’étranglement dans une chambre au premier étage du domicile familial sis au quartier « Kasbah » à Marrakech, tandis que la fille a été poignardée à l’aide d’une arme blanche sur le toit de la même maison, indique un communiqué de la DGSN.

Le 1er Mai dernier, à Hay Hassani, Casablanca, une autre femme a commis le forfait de tuer ses trois enfants en coupant les artères de leurs poignets à l’aide d’un objet contondant avant de tenter de se donner la mort en assénant avec le même objet des coups au niveau du poignet et du ventre.

Notons en passant, l’extrême violence avec laquelle ces pauvres enfants ont été tués.

Quid des violences psychologiques qui sont le lot quotidien de ces enfants? Ils sont devenus incroyablement banaux aux yeux d’un gouvernement qui préfère souvent regarder ailleurs, et ne semble pas mesurer l’ampleur du coût social de la crise sanitaire due à la pandémie de coronavirus, traduit par une flambée inédite des cas de divorce et des violences conjugales, dont les premières victimes sont les enfants. 

Face à cette recrudescence préoccupante des violences conjugales, la ministre PJD de la Solidarité, du développement social, etc, Jamila El Moussali, se confine dans un silence déconcertant. Aucune initiative de la part de « la présidente de l’Organisation des Femmes du Parti de la Justice et du Développement (PJD) », « figure de proue du Mouvement National des Femmes », etc, etc, pour sauver les enfants marocains des mâchoires de l’irréparable, de l’indicible, de l’inqualifiable… de l’horreur! 

Sur d’autres dossiers, l’absence de la ministre durant cette crise inédite a été aussi criante. « Non-activation de l’institution de l’entraide nationale; 20.000 coopératives, qui font vivre plus de 250.000 femmes se sont retrouvées sans revenu, leurs activités ayant cessé ». « Elle (la ministre) n’a été capable ni d’apporter des idées ni des actions à même de contribuer à la lutte nationale contre le coronavirus. Des centaines de milliers de femmes étaient, et sont encore, dans un grand besoin mais n’ont bénéficié d’aucune forme d’aide ». « Inefficacité dans la gestion de la montée des violences contre les femmes pendant la période de confinement et les privations économiques dont nombre d’épouses ont été victimes de la part de leurs maris »…

Passons sur ces critiques adressées dernièrement à la ministre par ses consoeurs à la chambre des représentants, elles ne l’ont visiblement pas amenée à se faire une raison et assumer sa responsabilité envers les familles, la femme et surtout, surtout, les enfants qui paient parfois de leur vie les frais des violences familiales.

Mais la responsabilité incombe en premier lieu au chef du gouvernement, qui a brillé par une absence pathétique de vision par rapport à cette problématique. 

De quel « victoire » parlez-vous alors, Monsieur le Chef du gouvernement? Peut-on crier victoire dès lors que nos enfants sont tués monstrueusement? Le Maroc peut-il tolérer que ses enfants se retrouvent à la rue, sans égard à leur âge ni leur innocence? Quel être humain peut-il tolérer que des bouts de chou soient encore privés de pain, pour ne pas dire de tendresse tellement elle se fait rare!

Courage, ne faites rien!!!