Une proportion de 68,3% des scolarisés qui suivaient les cours à distance pendant le confinement imposé par la crise du nouveau coronavirus (covid-19) considère que ces cours ne couvrent pas totalement le programme pédagogique annuel, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
« Pour la moitié des élèves (50,1%), considérant que la formation à distance n’a pas permis de couvrir totalement le programme scolaire, aucune mesure n’a été envisagée pour remédier à cela. C’est le cas, en particulier des ruraux avec 52,9% contre 48,8% des citadins, des garçons avec 52,2% contre 47,8% des filles et des étudiants du supérieur avec 59,6% contre 45,8% au primaire », souligne le HCP dans une note sur les rapports sociaux dans le contexte de la pandémie du covid-19 – 2ème panel de l’impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages.
La note fait également ressortir que plus du quart (27,9%) comptent sur le soutien des parents, des proches ou des voisins (39,7% au primaire et 40,4% au secteur privé), 13,2% sur les cours de soutien scolaire en mode présentiel une fois le confinement levé (16,2% parmi les élèves du secondaire) et 4,9% à distance (10,7% parmi les élèves du secondaire).
Quant aux principaux inconvénients des cours à distance, les scolarisés évoquent notamment les difficultés d’assimilation (46,8%), l’addiction aux outils électroniques avec 18,2% (22% parmi les citadins contre 9,8% les ruraux et 29,8% dans le privé contre 16,4% le public) et le stress et troubles de concentration avec 16,1% (19,2% au primaire et 22,6% dans le secteur privé). En revanche, 27,2% des scolarisés considèrent l’enseignement à distance ne présente, pour eux, aucun inconvénient.
Dans cette note, le HCP met l’accent sur les principaux résultats des modules portant sur l’évolution des rapports sociaux et des perceptions de l’accès à l’enseignement à distance et aux soins médicaux, dans le contexte du confinement sanitaire instauré pour lutter contre le covid-19.
Ces modules ont été abordés, parmi d’autres, lors du deuxième panel réalisé du 15 au 24 juin 2020 sur un échantillon représentatif de 2.169 ménages en vue d’appréhender l’évolution des comportements socioéconomiques et préventifs face à cette pandémie et d’évaluer ses répercussions sur les différentes couches de la population marocaine en termes d’accès aux produits de base, à l’éducation, à la santé, à l’emploi et au revenu.