Sidi Boughaba. Mortalité mystérieuse de poissons: les explications du ministère Akhannouch

La mortalité de poissons constatée au niveau du lac de la réserve de Sidi Boughaba (province de Kénitra) est due principalement au manque d’oxygène dans les eaux du lac, accentué par l’augmentation de la température et de la salinité des eaux et la baisse du niveau des eaux du lac, indique le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.

« Les résultats des analyses ont exclu toute possibilité de pollution chimique ou organique. Cet incident est du principalement au manque d’oxygène dans les eaux du lac, accentué par l’augmentation de la température et de la salinité des eaux et la baisse du niveau des eaux du lac », précise le ministère mercredi dans un communiqué.

Suite à une information relayée par plusieurs quotidiens, hebdomadaires et sites électroniques nationaux, faisant état d’une importante mortalité de poissons au niveau du lac de la réserve de Sidi Boughaba, le Département des Eaux et Forêts informe qu’au cours de la dernière semaine du mois de juin 2020, et dans le cadre des programmes de surveillance continue des écosystèmes aquatiques, les services régionaux du Département des Eaux et Forêts au niveau de la région de Rabat-Salé-Kenitra ont observés des mortalités de poissons dans le lac de Sidi Boughaba.

Il s’agit de »l’Athérine », une espèce de poisson de petite taille, qui vit dans les eaux continentales du littoral atlantique nord du Royaume, selon la même source.

Une commission provinciale a été mobilisée pour prélever des échantillons des poissons et des eaux du lac pour en effectuer les analyses nécessaires dans les laboratoires spécialisés des services de la Gendarmerie Royale de l’Environnement, poursuit le communiqué, notant qu’en parallèle, le Centre National d’Hydrobiologie et de Pisciculture d’Azrou (CNHP), relevant du Département des Eaux et Forêts, a été mobilisé pour apporter l’éclairage scientifique nécessaire à cet incident.

Les résultats des analyses ont exclu toute possibilité de pollution chimique ou organique, précise le ministère, assurant que les poissons sont exempts de toute maladie sans aucun caractère épidémiologique et ne présentent aucune menace pour la faune et les oiseaux locaux.

La mortalité des « Athérines » est principalement due au manque d’oxygène dans les eaux du lac, ce qui provoque l’asphyxie des poissons. Cette diminution de la teneur en oxygène des eaux est accentué d’une part par l’augmentation de la température et de la salinité des eaux et d’autre part par la diminution du niveau des eaux du lac, souligne-t-on.

Le site de Sidi Boughaba figure parmi les milieux naturels les plus riches du Royaume en terme de biodiversité et un programme de suivi et de surveillance est mis en œuvre par le Département des Eaux et Forêts afin de suivre l’évolution de ses différentes composantes naturelles, conclut le communiqué.