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Mohammed VI, le Roi de la Realpolitik et du Soft Power (Valeurs actuelles)

Des leçons marocaines "cruelles" pour l’Algérie

Le magazine d’actualité et d’opinion hebdomadaire français a consacré un « édito » à la success story de la diplomatie royale, dans son édition du 19 novembre. Intitulé « La magistrale leçon du Maroc à l’Algérie », cet édito, signé Frédéric Pons, estime que cette success story repose sur deux concepts clés en relations internationales, à savoir la realpolitik et la soft power.

« Le 31 octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies reconnaissait la marocanité du Sahara occidental », scellant ainsi la défaite de l’Algérie, qui finance la supercherie séparatiste à fonds perdus et ce, depuis un demi-siècle. « En reconnaissant le bien-fondé de la position du Maroc, qui proposait un plan d’autonomie depuis 2007, l’Onu offre une victoire majeure au royaume chérifien aux dépens de l’Algérie, qui le contestait », certifie le média français, considérant que « les clés de ce succès sont la constance du pouvoir à Rabat -d’Hassan II, initiateur de la Marche verte, à son fils Mohammed VI, dont l’intelligence de situation aura été déterminante -, la stratégie patiente des souverains, leur diplomatie d’influence et la stabilité de l’institution monarchique ».

« Le peuple marocain s’est uni derrière ce projet patriotique. L’explosion de joie dans les rues du pays, au soir du 31 octobre, montre la force de ce sentiment national et de l’adhésion à “Sa Majesté”, en dépit de la contestation sociale récente », relève la publication,

Autant de leçons de realpolitik et de soft power, cruelles pour l’Algérie

​ »Dès son accession au trône, le 30 juillet 1999, Mohammed VI relança cette “cause sacrée”. Sa discrétion fit croire à de la faiblesse. Sa modération, à de l’indécision. Le roi ordonna des investissements massifs dans les provinces du Sud. Il conduisit une ambitieuse diplomatie d’influence ancrée sur les réseaux de la diaspora marocaine, en direction de l’Afrique, de l’Occident, des pays arabes, de la Russie et de la Chine », relève encore « Valeurs actuelles ».

Concernant l’Afrique, le Souverain a parcouru plus de 40 000 kilomètres en 2016, incluant des déplacements au-delà des alliés traditionnels, comme Abuja, avec qui Alger était également alliée. Cette tournée, axée sur la diplomatie et les affaires, dont le projet de gazoduc Nigeria Maroc, a été couronnée par un succès retentissant. EN 2017, le Royaume réintégrait l’Union africaine par la grande porte, rompant avec la politique de la chaise vide qui profitait naguère à la partie hostile à la marocanité du Sahara.  

« Mohammed VI a ainsi renoué avec la géopolitique naturelle du royaume, résumée naguère par son père: « Le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d’Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant aux vents d’Europe », souligne la publication française.

On comprend dès lors comment et pourquoi l’Europe s’est arrimée à la position du Maroc sur ses provinces sahariennes, en reconnaissant solennellement le Plan d’autonomie présenté par le Royaume en 2007, et consacré par le Conseil de sécurité dans sa résolution historique 2797 du 31 octobre 2025 comme seule base pour une solution politique au différend régional créé de toutes pièces autour du Sahara marocain.

« En 2020, le roi ralliait les accords d’Abraham, ces traités de paix signés entre Israël et plusieurs pays arabes, portés par Donald Trump. Il gagnait la reconnaissance de Washington et le soutien des pétromonarchies du Golfe. Autant de leçons de realpolitik et de soft power, cruelles pour l’Algérie », souligne le magazine français.

« Cette année encore, le royaume sera au centre de l’attention du monde, avec la Coupe d’Afrique des nations de football, du 21 décembre au 18 janvier 2026. Ce rayonnement se double d’une incontestable attractivité économique, qui fait du pays le premier constructeur automobile d’Afrique (grâce à Renault), l’un des principaux carrefours maritimes mondiaux (Tanger Med) et l’un des plus gros producteurs d’énergies renouvelables au monde », salue « Valeurs actuelles ».

​ »Ce sont autant de revers pour son grand rival, l’Algérie, plus peuplée (47 millions d’habitants, contre 38 pour le Maroc) et richement pourvue en hydrocarbures. Et pourtant, Mohammed VI a tendu la main à ses “frères algériens”, empêtrés dans leur vaine confrontation avec le Maroc – comme avec la France », conclut le média français.

 

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