Affaire DHJ-Raja. La Raja est dans son droit, le DHJ aussi !?

La FRMF a finalement tranché dans l’affaire Raja-DHJ en décidant de reprogrammer le match, qui n’a pas été joué en son temps, pour le 27 juillet. Rappelons que cette rencontre devrait avoir lieu le 7 janvier 2020 mais le Raja qui était engagé dans deux compétitions continentale et régionale ne s’est pas présenté sur le terrain. Les Verts avaient raison de refuser de jouer ce match parce que primo matériellement ils ne le pouvaient pas et secundo la loi régissant les compétitions l’autorise à récuser la programmation de la FRMF.

Cette dernière a longtemps tergiversé avant d’assumer son erreur et de décider de faire rejouer ce match aux dépens d’un autre règlement qui donne raison aux autre Verts de Doukkala. Le Raja ayant refusé de participer perd le match sur tapis vert et le DHJ engrange trois points et trois buts.

Normal donc que les Jdidis aient interjeté appel contre cette décision en promettant de défendre les intérêts de leur club aussi au niveau national qu’international. Terrible comme dilemme car dans ce litige autant le Raja que le DHJ sont dans leur droit puisque l’erreur émane de la seule fédération.

Autant dire qu’il faut chercher une solution de médiation et non pas celle de la règlementation car on ne peut opposer un règlement à un autre.

Ce n’est pas une première dans notre football car dans les années 80, le président de la FRMF, feu Driss Bamouss, a été confronté à un litige plus compliqué que celui du Raja et du DHJ. Le KAC avait affronté à Kenitra l’USM de Mohammedia en Coupe du Trône et avait gagné ce match qui le propulsait vers les quarts de finale.

Sauf que les dirigeants de l’USM avaient déposé une réserve contre le joueur Abdellatif Houmama qui avait joué le match alors qu’il était suspendu. Si on s’arrête à ce niveau, ce sont les dirigeants du KAC qui avaient fauté et devaient subir les conséquences de leur erreur. Sauf que la FRMF était fortement impliquée dans cette affaire car, tenez-vous bien, elle avait délivré une autorisation de jouer à Houmama datée d’un samedi, jour férié par excellence. Le club de Mohammedia en a fait ses choux gras en criant au scandale par médias interposés et en tirant à boulets rouges sur la fédération.

Dans ce cas aussi, les deux antagonistes étaient dans leur droit car le KAC disposait d’un document délivré par la FRMF, l’USM avait la preuve d’une magouille et la fédération avait commis une erreur monumentale.

A votre avis, qu’avait fait le président Bamous? Il a tout simplement reconnu l’erreur et avait téléphoné au président de l’USM pour le prier de se désister en attendant des jours meilleurs. Entre gentlemans l’affaire était rapidement close. C’est ce que doivent faire les dirigeants de la FRMF avec le comité du DHJ s’ils veulent éviter que ce conflit ne s’envenime davantage.