C’est une nouvelle piqûre de rappel sur l’exigence de justice sociale et territoriale. Point clef du 26è discours du Trône (29 juillet), cette exigence revient avec force dans le discours prononcé par SM le Roi, ce vendredi 10 octobre, à l’occasion de l’ouverture de la dernière année législative du mandat en cours de la Chambre des Représentants. « Ainsi que tu le sais, aucun niveau de développement économique et infrastructurel ne saurait Me contenter s’il ne court pas effectivement à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, de quelque frange et de quelque région qu’ils appartiennent », avait clarifié le Souverain à l’occasion du vingt-sixième anniversaire de son intronisation.
73 jours après, et donc aujourd’hui, le Souverain a replacé le curseur sur la justice sociale et spatiale en tant que prérequis indispensable dans le processus patient et résolu du Royaume pour se frayer une place parmi les pays émergents. « Le diptyque “justice sociale et lutte contre les inégalités territoriales” est loin d’être un slogan creux, ou une priorité conjoncturelle dont l’importance pourrait décliner au gré des circonstances. Nous le considérons plutôt comme une orientation stratégique », a re-précisé le Souverain.
Vous avez donc bien lu: « le diptyque justice sociale et territoriale est « une orientation stratégique ». Et qui dit stratégie dit objectifs, ressources et actions coordonnées pour atteindre cet objectif.
Le discours de la vérité
« Dieu soit loué, à la faveur des dynamiques que Nous avons impulsées, notre pays se fraye un chemin sûr vers une plus grande justice sociale et territoriale », a rassuré le Roi. Pour autant, il faut rester lucide sur les défis. « Ainsi que vous le savez, il s’agit d’enjeux majeurs qui débordent la limite temporelle de l’action gouvernementale et parlementaire », a clarifié la plus haute autorité du Royaume.
La nouvelle génération de programmes de développement territorial, annoncée par le Roi dans son 26è discours du Trône, a donc besoin d’un travail de réflexion et de maturation.
Il est vrai que les attentes sont aussi nombreuses que pressantes, la tâche n’en reste pas moins ardue. « La transformation majeure que Nous entendons opérer en matière de développement territorial », passera d’abord – et inéluctablement- par « un changement significatif des mentalités (lutte contre toute pratique chronophage, énergivore et avide de ressources), et des méthodes de travail » (privilégier la collecte de données de terrain précises et l’utilisation des technologies numériques), « un véritable enracinement de la culture du résultat ».
Tout bien considéré, un discours confiant mais lucide sur les défis. Des défis à portée de main si tout un chacun apporte, à son niveau, sa pierre à l’édifice de ce Maroc émergent, uni et solidaire, appelé des vœux et (désormais) hautes luttes communes.
