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Toutes les conditions sont réunies pour implanter la prochaine usine automobile à Oujda

Par: Reda JAALI

Par: Reda JAALI

Il y a plus de vingt ans, le 18 mars 2003, Sa Majesté le Roi Mohammed VI lançait depuis Oujda l’Initiative Royale pour le Développement de la Région de l’Oriental. Ce programme visionnaire visait à désenclaver l’Est du pays, à promouvoir l’investissement, et à offrir à la jeunesse de nouvelles perspectives économiques.

Aujourd’hui, cette ambition prend tout son sens alors que le Maroc entre dans une nouvelle phase industrielle avec l’émergence de marques automobiles nationales comme Neo Motors ou NamX. Et la préfecture d’Oujda-Angad apparaît comme le territoire naturel pour accueillir non seulement la prochaine grande usine automobile comme Renault-Nissan et PSA, mais ,et pourquoi pas, une usine de fabrication de voitures 100 % marocaines.


Un territoire prêt, aux infrastructures solides

Contrairement à l’image parfois véhiculée d’un territoire périphérique, la préfecture d’Oujda-Angad dispose déjà de toutes les infrastructures nécessaires à l’implantation d’une usine automobile de grande envergure :

  • Réseau routier : connexion directe à l’autoroute Rabat – Oujda et à la future autoroute Guercif – Nador West Med, en cours d’achèvement.
  • Transport ferroviaire : présence d’une ligne de chemin de fer opérationnelle, connectée aux principaux pôles logistiques du pays (Ligne Oujda Taourirt Nador, et prochainement la ligne de desserte du nouveau port Nador West Med).
  • Proximité maritime stratégique : à moins de 190 km du port de Nador West Med, plateforme logistique internationale en pleine montée en puissance.
  • Aéroport international : l’aéroport d’Oujda-Angad permet une connectivité aérienne rapide avec Casablanca, l’Europe, et le Maghreb.

Une réserve foncière disponible et adaptée

La préfecture dispose de terres semi-arides, vastes, plates et peu urbanisées, idéales pour accueillir une zone industrielle dédiée à l’automobile.

À titre d’exemple, la commune de Naïma, située à l’ouest de la préfecture (et c’est le point le plus proche du port NWM), réunit toutes les conditions techniques : proximité autoroutière, ligne ferroviaire traversante, et grandes superficies disponibles. Ce n’est qu’une illustration parmi d’autres, car la préfecture dans son ensemble offre de nombreuses options viables.


Un tissu industriel en pleine montée en puissance

Deux usines de composants automobiles (Aptiv et Hirschmann) sont déjà installées à Oujda, preuve que la région est capable d’accueillir et de faire fonctionner des projets industriels de haut niveau.

Ces implantations constituent une base solide pour aller plus loin : passer de la fabrication de pièces détachées à l’assemblage final de véhicules. C’est la prochaine étape naturelle, et Oujda-Angad est prête.


Un ancrage social et territorial fort

La région de l’Oriental, et plus particulièrement Oujda, regorge de jeunes diplômés, de techniciens qualifiés et d’une main-d’œuvre motivée. Grâce à la présence d’universités performantes et d’instituts de formation professionnelle, le territoire est pleinement capable de répondre aux besoins en compétences du secteur automobile. La population locale attend, depuis des années, un projet structurant à la hauteur des ambitions régionales. L’implantation d’une usine de montage automobile — qu’il s’agisse d’une marque nationale émergente comme NEO Motors ou NAMX, ou d’un constructeur international de renom tel que Renault, PSA, Mercedes ou Volkswagen — pourrait déclencher une nouvelle dynamique sociale et économique. Cette perspective rejoint parfaitement l’appel lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans Son discours du Trône du 29 juillet 2025, en faveur d’un véritable sursaut pour la justice territoriale, appelant à ce que les potentialités de toutes les régions soient valorisées équitablement et mises au service d’un développement inclusif et cohérent.


Un choix stratégique et symbolique

Choisir Oujda pour y installer une usine automobile, c’est :

  • Inscrire l’Oriental dans la carte industrielle nationale, aujourd’hui dominée par la zone atlantique (Tanger, Kénitra, Casablanca) ;
  • Donner un sens concret à l’Initiative Royale de 2003, en concrétisant un projet de souveraineté industrielle dans l’Est ;
  • Équilibrer le développement régional, pour un Maroc plus cohérent, plus équitable, et mieux préparé à relever les défis de demain.

Conclusion : le moment est venu pour Oujda

Le Maroc dispose de marques nationales prêtes à s’imposer. Il dispose aussi d’un territoire prêt à les accueillir. La préfecture d’Oujda-Angad réunit toutes les conditions techniques, logistiques, humaines et stratégiques pour devenir le berceau d’une nouvelle ère automobile marocaine.

Il ne manque qu’une décision. Et cette fois, c’est à Oujda que peut s’écrire la prochaine grande page de l’industrie automobile marocaine.

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