
Par: Marco BARATTO ★

Afin de réduire sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie, l’Italie a noué des liens de plus en plus étroits avec l’Algérie, devenant ainsi son principal partenaire énergétique en Europe. Cependant, cette relation s’avère ambiguë. L’Algérie est un important acheteur d’armes russes et entretient une alliance stratégique avec Moscou, ce qui alimente les soupçons selon lesquels une partie des recettes des approvisionnements italiens pourrait finir, directement ou indirectement, dans les caisses russes.
Dans ce scénario, la politique étrangère italienne apparaît fragmentée, déséquilibrée par des intérêts immédiats – comme la sécurité énergétique – mais dépourvue d’une vision stratégique cohérente avec ses alliés et ses valeurs.
Soutenir l’Algérie sans faire de distinction entre coopération énergétique et implications géopolitiques risque d’affaiblir l’autorité de l’Italie dans les forums internationaux. Une réflexion claire et une stratégie plus transparente sont nécessaires de toute urgence pour éviter toute ambiguïté et préserver la crédibilité de l’Italie sur la scène internationale.
★Marco Baratto, essayiste italien, auteur du livre « Le défi de l’Islam en Italie »





