
Le dénommé Taleb Ali Salem, relais de la propagande algéro-séparatiste en Espagne, tente misérablement d’instrumentaliser les événements de Torre-Pacheco, théâtre d’affrontements depuis le 11 juillet entre les Marocains de cette ville du sud d’Espagne et des nervis hallucinés de l’extrême droite, pour attiser la haine envers la communauté marocaine immigrée.
Selon la jugeotte biaisée et surtout malveillante de ce preux chevalier du droit-de-l’hommisme bon marché, le Maroc utiliserait l’immigration « pour commettre des crimes et du vandalisme » en Espagne! Ces accusations absurdes et farfelues sont une bis repetita de la rhétorique xénophobe de l’extrême droite espagnole.
Cette dérive raciste en appelait naturellement une réaction. Notre expert Lahcen Haddad s’en est acquitté avec son maestria coutumier. Avec son aimable accord, le Collimateur reproduit in extenso la traduction de cette réaction initialement rédigée en espagnol et publiée sur son compte « X ».
Par: Lahcen HADDAD

« Ce que Taleb Ali Salem a entrepris n’est pas une croisade pour la justice ou les droits humains, mais une dangereuse dérive vers le discours de haine. Depuis des années, ce jeune Sahraoui, qui se présente comme un « activiste », reproduit les mêmes stéréotypes que l’extrême droite européenne : le Maroc comme menace, les immigrés comme arme, les musulmans comme infiltrés. Qu’est-il advenu des valeurs d’hospitalité, de tolérance et de noblesse de la culture hassanie ? Où est passé le sens de la justice et de la modération qui a traditionnellement caractérisé les Sahraouis ?
Ce que fait Taleb est grave. Il s’appuie sur de vieux articles, dont certains de journalistes connus pour leur morocophobie, comme Ignacio Cembrero, pour donner un semblant de légitimité à ses divagations complotistes. Qu’un jeune Sahraoui utilise la rhétorique de l’extrême droite identitaire est non seulement triste, mais aussi scandaleux. Accuser le Maroc d’utiliser l’immigration « pour commettre des crimes et du vandalisme » fait écho à la rhétorique xénophobe la plus répugnante. À quel moment est-il passé du statut de défenseur des droits humains à celui de porte-parole d’une idéologie de haine ? Il se trompe également sur les faits : le Maroc est l’un des partenaires clés de l’Espagne et de l’Europe dans la gestion des migrations. Des centaines de milliers de Marocains vivent, travaillent et contribuent à l’essor de l’Espagne dans la dignité et la légalité. Les criminaliser est méprisable. Pour un Sahraoui, les priver de toute humanité est une trahison de sa propre histoire. Enfin, il est ironique que ceux qui appellent au « démantèlement » de la communauté marocaine en Espagne – une communauté diverse, intégrée et majoritairement musulmane – ne voient pas qu’ils sombrent eux-mêmes dans les abîmes du fanatisme. Leur discours n’est pas militant : c’est de la propagande raciste déguisée en dénonciation. Et cela, comme le dit le dicton hassanien, « brûle ceux qui l’allument » ».
Lo que @TalebSahara ha emprendido no es una cruzada por la justicia ni por los derechos humanos, sino una deriva peligrosa hacia el discurso de odio. Desde hace años, este joven saharaui, que se presenta como “activista”, reproduce los mismos tópicos que la extrema derecha… pic.twitter.com/uZY8pxhvBS
— Lahcen Haddad, PhD (@Lahcenhaddad) July 19, 2025





