Les autorités tunisiennes ont annoncé, jeudi, avoir mis en échec un plan d’attentats contre des sites touristiques et les sièges d’institutions étatiques.
« L’unité nationale d’enquête sur les infractions terroristes à la direction générale des services compétents de la sécurité nationale a réussi, après la mise en œuvre d’une opération qualitative et préventive, à déjouer les plans terroristes visant le secteur du tourisme et les sièges d’institutions de souveraineté », a précisé le ministère tunisien de l’Intérieur dans un communiqué.
Il a été procédé aussi à l’arrestation dans un gouvernorat de Tunis du principal commanditaire de l’opération, inconnu des services de sécurité, a ajouté le ministère.
En poussant l’enquête avec l’accusé, il a reconnu avoir adopté la pensée takfiriste en purgeant une peine de prison dans une affaire de droit commun dans une prison à l’étranger et entretenu des contacts avec un terroriste dangereux impliqué dans une affaire liée au terrorisme dans la même prison.
Il a ajouté avoir planifié après son retour en Tunisie d’effectuer des opérations spéciales en loup solitaire, selon la même source.
Le suspect a dévoilé avoir recruté un certain nombre d’éléments épousant la même pensée et des loyalistes à l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech) inconnus des services de sécurité, afin de mettre en œuvre ses plans à long terme et de commencer à fixer des objectifs et à mener des opérations de surveillance pour déterminer l’étendue de la présence sécurité dans le quartier général ciblé.
La menace terroriste a considérablement baissé en Tunisie depuis les attentats sanglants de 2015 et la grande offensive contre la ville de Ben Guerdane, en mars 2016, à la faveur du démantèlement de dizaines de cellules dormantes et des opérations préventives dans les milieux extrémistes.
L’activité des groupes armés est, actuellement, confinée dans les zones montagneuses, proches de la frontière algérienne, où des incidents sont signalés par moment.
Les montagnes avoisinantes des frontières algériennes sont le théâtre depuis 2012 d’affrontements entre l’armée tunisienne et les groupes armés, en particulier la phalange Oqba Ibn Nafie, branche locale d’Aqmi, tenue pour responsable de plusieurs attaques dans le pays.