Quatre entreprises, que dis-je des mastodontes, Google, Apple, Facebook et Amazon tiennent au creux de la main des informations personnelles de milliards d’individus.
Cette fameuse toile, où un nombre faramineux d’infos circulent en temps réel, fournissant aux algorithmes de plus en plus performants les moyens d’analyses comportementaux de chaque humain connecté.
Des publicités personnalisées, des infos récoltées gratuitement alimentant des bases de données géantes se vendant et se revendant à prix d’or ; telle est la réalité d’un monde nommément virtuel.
Et dans le brouhaha ambiant, la sauvegarde du discours correct face aux trolls d’internet et leurs discours haineux et/ou diffamatoires se fait de plus en plus pressant…
Résultat, la parole d’Internet s’en trouve inexorablement modérée pour reprendre le terme en vigueur ; n’en déplaise aux hérauts du soi-disant « liberticisme » de l’outil mondial.
Une modération donc, qui n’est souvent plus le fait de salariés mais de plus en plus d’algorithmes coupant en masse dans des octets de plus en plus nombreux.
Un choix logique pour lesdites entreprises, qui en situation quasi-monopolistique n’ont qu’un seul objectif; celui de garder leur proéminence actuelle.
En 2020, nous avons donc Twitter qui « modère » les tweets oh combien abracadabrantesques du président américain et facebook qui refuse de le faire ; quitte à déplaire à des centaines de ses entreprises/clientes qui suspendent leurs achats publicitaires.
Ceci est révélateur que le débat est nécessaire sur ce que devraient ou ne devraient pas faire ces centres de décisions privées, sur un outil devenu mondial et incontournable.
La boîte de Pandore ayant été ouverte depuis belle lurette, reste à trouver des réponses mondiales pour mettre en place des process réellement démocratiques (ou à défaut multilatéraux) de la gestion de celle-ci.