Revue de presse. Jamila El Moussali, « la ministre fantôme »!!

Revue de presse. Les journaux arabophones ont traité plusieurs sujets ce jeudi dont notamment la passe d’armes entre les députés et la ministre de la solidarité, Jamila El Moussalli, les marchés douteux du ministère de la Santé, la concurrence déloyale d’un ex-ministre et les conditions de l’Espagne pour rouvrir les frontières avec le Maroc.

Parlement. Jamila El Moussalli, « la ministre-fantôme »!!

La ministre de la solidarité Jamila El Moussalli a été rudement malmenée lundi dernier à la chambre des représentants où elle a prêté le flanc aux tris croisés aussi bien des députés de l’opposition que de la majorité. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition de ce jeudi, que les parlementaires n’ont pas mâché leurs mots en la traitant de « ministre fantôme et superflue dont le bilan est nul ». Des propos qui ont suscité l’ire de la ministre qui leur a répondu: « Si vous trouvez que je n’ai rien réalisé malgré toutes les données que je vous ai exposées alors vous aussi, vous n’avez rien fait en tant que députés ». Il s’ensuivit un tollé général dans l’hémicycle où les voix se sont élevées pour condamner avec virulence les propos « irrespectueux » envers les députés qui considèrent la réponse de la ministre comme une atteinte à leur droit constitutionnel de contrôler l’action du gouvernement.

La député Zhor El Ouahabi (PAM) a accusé Jamila El Moussalli de s’être confinée dans son bureau pour compter les likes sur son compte Facebook au lieu de défendre les femmes et héberger les SDF qui sans l’intervention du ministère de l’Intérieur, auraient été abandonnés à leur sort. D’autres députés se sont interrogés sur l’utilité de ce ministère qui ne fait rien, qui ne s’est pas intéressé au sort des ouvrières de Lalla Maimouna et qui a complètement oublié les veuves, les enfants et les personnes âgées.

Lutte contre le covid-19. Les marchés douteux du ministère de la Santé

Les marchés relatifs à la lutte contre la pandémie de coronavirus réalisés par le ministère de la Santé continuent à susciter la polémique dans les milieux politique et social. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition de ce jeudi, que l’une de ses transactions a fait l’objet d’une question adressée au ministre par la députée Fatima Taoussi (PAM). La députée a évoqué, entre autres transactions, celle ayant trait à l’acquisition de 2 millions de tests sérologiques dont le coût est exorbitant et la date de péremption est très proche.

Elle a révélé que le marché a été effectué à travers une société marocaine avec un coût de 212 millions de dirhams, soit 99,5 dirhams l’unité. Le pire, ajoute la députée, c’est que des laboratoires étrangers ont acheté le même test chez le même fournisseur avec un coût unitaire moins de 50 dirhams. Ce qui est encore plus étonnant, poursuit Fatima Taoussi, c’est l’énormité des quantités de test achetés sachant que la date limite de leur consommation expire début août prochain.

Communes. La concurrence déloyale d’un ex-ministre

Des fuites dans la direction générale des collectivités locales révèlent que la société d’un ancien ministre s’est accaparé tous les marchés de grandes et moyennes communes avec la bénédiction d’un responsable influent au sein du ministère de l’Intérieur. Le quotidien Assabah qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi, souligne que cet ex-ministre était très proche d’un ancien secrétaire général d’un parti politique aujourd’hui très malade. Plusieurs chefs d’entreprise touchés par cette concurrence déloyale ont demandé au ministre de l’Intérieur d’ouvrir une enquête sur cette entreprise dirigée par la fille de l’ancien ministre qui a remporté les marchés de 10 communes.

Le dernier marché en date dont le coût a atteint 70 millions de dirhams concerne la construction de routes près de Fès qui a été adjugé pendant la période de confinement. Selon des sources autorisées, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit aurait chargé l’inspection générale de l’administration territoriale d’ouvrir d’urgence une enquête sur les accusations formulées par un député sur cette entreprise.

Ouverture des frontières. Les « conditions » de l’Espagne

Après l’approbation par l’UE de l’ouverture de ses frontières avec 15 pays parmi lesquels se trouve le Maroc, certains pays européens ont commencé à poser des conditions aux pays concernés. C’est ainsi que l’Espagne s’achemine à conditionner l’ouverture de ses frontières aux Marocains en exigeant la réciprocité des décisions. La porte-parole du gouvernement espagnol, María Jesús Montero, a déclaré que l’Espagne ouvrira ses frontières avec le Maroc si les deux pays arrivent à conclure un accord de réciprocité qui permet aux personnes de se déplacer de l’Espagne vers le Maroc.

Le principe, ajoute la ministre, est d’agir sur la base de réciprocité sinon l’Espagne imposera des restrictions comme le gouvernement l’a fait avec la Chine qui a refusé cette solution. Il faut rappeler que le Maroc a été inscrit dans la liste des pays autorisés d’accès dans l’espace européen sauf que le royaume n’a pas encore annoncé la date de l’ouverture de ses frontières même si la cheffe de la diplomatie espagnole s’est aventurée, auparavant, à évoquer la date du 10 juillet.