Alger vs Maroc-France: autant en emporte le « Chergui »

Voilà une «information» que vous ne risqueriez de lire nulle part: «Alger a convoqué jeudi l’ambassadrice des Etats-Unis Elisabeth Moore Aubin pour protester contre la livraison d’hélicoptères AH-64 E Apache Guardian».

Vous auriez donc rectifié de vous-mêmes : «Alger a (plutôt) convoqué l’ambassadeur de France Stéphane Romatet pour protester contre le projet de manœuvres militaires franco-marocaines «Chergui 2025», prévues en septembre prochain dans la région d’Errachidia, non loin de la frontière algérienne».

 

 

Question, alors : pourquoi Alger concentre-t-elle le tir «iniquement» sur la France et s’abstient d’en faire autant avec les Etats-Unis. Les Etats-Unis sont d’ailleurs co-parrains avec le Maroc de «l’African Lion», le plus grand exercice interallié et inter-armées à l’échelle africaine dont une partie est organisée dans la localité marocaine de Mahbes, non loin de Tindouf; de plus, les Etats-Unis est le premier fournisseur d’armes au Maroc, avec 69% des importations d’armes du pays en 2023, suivis de loin par la France avec 14%.

Lâcheté, quand tu (les) tiens !

Il n’est pas besoin d’être un expert en géopolitique pour comprendre les «enjeux» du «triple » standard, de la politique des «trois poids trois mesures» et de la «préoccupation» algérienne à géométrie (trop) variable quant à la coopération militaire du Maroc avec la France, d’un côté, et les Etats-Unis, de l’autre. Ne nous y «TRUMPONS» pas : Cette «préoccupation» algérienne n’a qu’une seule explication : LACHETE. 

«Provocation» ? Quelle «provocation» ? Vous avez dit «provocation» ?

La participation de la France à l’exercice «Chergui 2025» a été qualifiée de «provocation» par la fArce de frappe régionale. Pourtant, ce n’est pas la première fois que la France participe à cet exercice. Il n’est qu’à se référer au communiqué de l’Etat-Major général des FAR pour se rendre à l’évidence de la participation française à cet exercice aéro-terrestre organisé dans la région d’Errachidia.

Pourquoi les G. G – généraux grabataires, pour les non-initiés- n’ont-ils alors pas protesté contre cette «provocation» ? Une chose reste sûre: la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara, actée lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron au Maroc du 28 au 30 octobre 2024, a fait perdre à la junte algérienne sa jugeotte, ou ce qu’il lui en restait. La junte a peur que ce pas français décisif n’ouvre la voie au  dossier du Sahara oriental marocain tronqué indûment au profit de l’Algérie, alors département français.

On comprend dès lors pourquoi la junte multiplie les vociférations verbeuses, de surcroît puériles et ridicules, contre l’ex- marraine France.

Question, pour conclure: quand est-ce que la France sifflera la fin de la récré?

Il est temps, il était grand temps…