Aussitôt après l’annonce du verdict final de la course à la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine, arrachée au forceps et – quelle infamie !- moyennant des valises de pétro et gazo-dollars, la machine de propagande algérienne s’est mise en branle pour crier victoire. «L’Algérie arrache la vice-présidence de la Commission africaine. Selma Malika Haddadi, ambasssadrice de l’Algérie à Addis-Abdeba et sa représentante permanente auprès de l’Union africaine a remporté le poste au détriment de la candidate du Maroc», ont aboyé les thuriféraires de la «République militaire des Bouffons», dans un concert d’hystérie collective, arborant – tel un trophée de guerre ! – cette vraie fausse victoire… contre le Maroc!
Ce chant de sirènes appelle toutefois quelques remarques nécessaires. Primo, le processus électoral pour la vice-présidence de la Commission africaine s’est conclu après six (Bien 6) tours serrés avec des résultats tantôt à égalité tantôt avec des écarts de 2 à 4 voix au maximum. Deusio, en termes de background, de vision et de pertinence, ainsi que la qualité de la présentation faite devant les Chefs d’Etat, la candidate marocaine, Latifa Akherbach, a surclassé les autres candidates, notamment l’algérienne Selma Malika Haddadi, et ça, toutes les délégations présentes l’ont constaté.
Seulement voilà, il s’est tristement avéré que l’effet du billet vert était plus fort que le mérite et la compétence.
Mais passons, car, un quatrième facteur a pesé sur le processus électoral. Tenez, six pays amis et alliés inconditionnels du Maroc, à savoir le Gabon, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et le Soudan, n’ont pas pu participer vu qu’ils sont suspendus. Leur présence aurait nettement fait la différence.
Qu’à cela ne tienne, puisque le Maroc continue de garder une présence forte au sein de la Commission africaine. Le directeur général du «gouvernement» de l’UA et donc le numéro 3 de cet organe stratégique n’est autre que notre diplomate Fathallah Sijilmassi.
De plus, la présidence de la Commission africaine a été remportée haut la main par le djiboutien Mahmoud Youssef qui vient d’un pays qui soutient l’intégrité territoriale du Royaume et ayant ouvert un Consulat général à Dakhla.
Autre remarque, et non des moindres: le poste de vice-président est un poste purement administratif et n’atteint pas le poids politique qui reste attaché au poste de président de la Commission.