Le Maroc célèbre, mardi 14 janvier, le Nouvel An amazigh. C’est pour la deuxième fois consécutive que cet événement est célébré en tant que jour férié, conformément à une louable décision royale consistant à reconnaître officiellement le calendrier amazigh.
Cette décision est le couronnement d’un long et patient processus initié par SM le Roi depuis son accession au Trône pour la consécration de la langue et de la culture amazighes. Recommandation par la Commission spéciale sur l’Education et la Formation (COSEF) de l’enseignement de l’amazigh en 1999 puis création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) en 2001, l’amorçage de cet enseignement en 2003 et la constitutionnalisation de l’amazigh en tant que langue officielle en juillet 2011.
Autant d’avancées qui ne peuvent pas nous faire perdre de vue les dysfonctionnements institutionnels qui continuent d’entraver le processus de mise en œuvre de ce chantier national majeur. 26 ans après la recommandation de la COSEF, l’intégration progressive de l’amazigh dans le système éducatif en est toujours à ses balbutiements. Et ce ne sont surtout pas les données disponibles à ce jour qui nous contrediront: la généralisation de la langue amazighe ne dépasse pas, à ce jour, 9% !!!
Une «avancée» qui reste très timide au regard de l’engagement pris par l’actuel gouvernement pour une généralisation globale de l’enseignement de l’amazigh lors de la rentrée 2029/2030.