Quand Habib Choubani prend la défense de Sa Sainteté le PJD

Le Parti justice et développement « est visé » (!), d’après l’un de ses membres dirigeants, Habib Choubani, cité par notre confrère « pjd.ma ». 

L’ex-héros de la série « l’Couple » n’a toutefois pas nommé les parties qui viseraient son parti, ni précisé les raisons pour lesquelles sa formation politique serait visée.

Sa sortie n’apporte donc rien de nouveau, à part qu’elle remet à l’esprit l’inénarrable théorie des « crocodiles et des lutins » arborée à tout bout de champ par son ex-mentor, Abdelilah Benkirane, du temps où il était au gouvernail de l’Exécutif (29 novembre 2011- 5 avril 2017).

Parlons clair, parlons vrai: l’opinion publique nationale attend sur des charbons ardents des éclaircissements sur les « scandales » qui entachent aujourd’hui des ministres PJD, en l’occurence la non-déclaration par Mustapha Ramid (ministre d’État aux droits de l’Homme, ex-ministre de la Justice), de l’ex-secrétaire de son cabinet d’avocat à Casablanca, feue Jamila Bichr; ou encore « la non-déclaration » à la CNSS, aggravée par le statut d’actuel ministre de l’Emploi, par le jeune Mohamed Amekraz, de deux employés de son cabinet d’avocat à Agadir…

Au moment où Ramid et Amekraz « se confinent » dans un silence à tout le moins troublant, voilà Habib Choubani sortir de sa housse, le vieil-nouvel alibi de la « conspiration » contre Sa Sainteté le PJD, lequel n’est pas un « parti divin », plutôt le produit d’être humains faillibles et qui ne sauraient être mis au-dessus de la critique, d’autant moins que leur parti est au pouvoir depuis les législatives de 2011.

Jusqu’où Sa Sainteté le PJD continuerait à se draper de vertu, et se cantonner dans la fausse posture de « victime » des méchants loups qui l’attendraient au détour… ?

Non franchement, le citoyen marocain en a assez de cette rengaine victimaire dans laquelle le PJD ne peut se complaire indéfiniment.

Le PJD est aux avant-postes de la responsabilité et, à ce titre, il ne saurait se soustraire à la reddition des comptes, qui est le principe phare du nouveau texte constitutionnel, plébiscité par le peuple marocain simultanément avec l’arrivée au pouvoir en 2011 du Parti justice et développement.