Le président chinois Xi Jinping a annoncé, jeudi, que son pays va apporter aux pays africains un soutien financier d’environ 50,7 milliards de dollars sur trois ans en vue de la mise en œuvre de dix plans d’action de partenariat.
“Dans les trois prochaines années, le gouvernement chinois va apporter un soutien financier à hauteur de 360 milliards de yuans” (environ 50,7 milliards de dollars), a indiqué M. Xi lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).
Chinese President Xi Jinping said on Sep 5 that China stands ready to work with Africa to implement 10 partnership action plans to jointly advance modernization.
One-third of the world’s population lives in China and #Africa, and there will be no global modernization without the… pic.twitter.com/nF0yFD1bYi— China Perspective (@China_Fact) September 5, 2024
Les 10 plans d’action de partenariat couvrent les domaines de l’apprentissage mutuel entre les civilisations, de la prospérité commerciale, de la coopération de la chaîne industrielle, de la connectivité, de la coopération au développement, de la santé, de l’agriculture et des moyens de subsistance, des échanges entre les peuples et des échanges culturels, du développement vert et de la sécurité commune, a-t-il précisé.
S’exprimant devant une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement africains prenant part à cet événement phare, le président chinois a aussi promis de contribuer à la création d’”au moins un million d’emplois en Afrique”.
“Un tiers de la population mondiale vit en Chine et en Afrique. Il n’y aura pas de modernisation mondiale sans la modernisation de la Chine et de l’Afrique”, a insisté le chef de l’État chinois, appelant à hisser les liens bilatéraux entre Pékin et les pays du continent au niveau de relations stratégiques.
“Grâce à près de 70 ans d’efforts inlassables de la part des deux parties, les relations sino-africaines sont aujourd’hui à leur meilleur niveau historique”, a ajouté M. Xi.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a relevé que la Chine et l’Afrique pourraient mener ensemble “la révolution des énergies renouvelables”.
Il a également salué “le bilan remarquable” de la Chine en matière de développement, notamment en ce qui concerne l’éradication de la pauvreté, notant qu’il s’agit d’”une grande source d’expérience et d’expertise”.
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, représente Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux travaux de ce Sommet.
M. Akhannouch est accompagné du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, du ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, de l’ambassadeur directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale( AMCI), Mohamed Methqal, de l’ambassadeur du Royaume à Pékin, Abdelkader El Ansari, ainsi que du président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.
Le programme du FOCAC comprend quatre réunions de haut niveau sur la gouvernance de l’État, l’industrialisation et la modernisation agricole, la paix et la sécurité, ainsi qu’une coopération de qualité dans le cadre de l’initiative “la Ceinture et la Route”.
L’ordre du jour de l’édition 2024 de ce rendez-vous incontournable pour les opérateurs économiques des deux parties comprend également la 8ème Conférence sino-africaine des chefs d’entreprise.
Le Forum sera marqué par l’adoption de la Déclaration et du Plan d’action de Pékin, en plus d’une feuille de route pour la mise en œuvre de la coopération sino-africaine au cours des trois prochaines années.
Le FOCAC, qui célèbre cette année son 24ème anniversaire, constitue un partenariat de choix entre la Chine et le Continent africain, fondé sur les principes cardinaux de solidarité, de coopération et de respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États.
Créé en octobre 2000 à Pékin, le FOCAC est le plus ancien forum régional de Chine. Le mécanisme a pris de l’importance en 2006, lorsque Pékin a annoncé la création d’un fonds de développement Chine-Afrique de 5 milliards de dollars.