L’usage des canons à eau contre les cadres de la Santé sortis manifester, hier mercredi, à Rabat, contre « l’indifférence » du gouvernement, est regrettable. Rien ne justifiait le recours à ces engins lanceurs d’eau, les blouses blanches, quoi qu’en pense le gouverneur de la préfecture de Rabat, ont simplement exercé leur droit de manifester pacifiquement sur la voie publique. Ils n’étaient ni « casseurs », ni « fauteurs de troubles »…
Les images relayées à large échelle sur la centrifugeuse des réseaux sociaux démontrent, à qui veut bien voir, que les manifestants ne représentaient aucune menace sérieuse pour l’ordre public ou la sécurité. Le déploiement de la force excessive contre des manifestants pacifiques contraste de manière flagrante avec la vocation d’Etat de droit dont jouit le Royaume, qui assure actuellement la présidence du Conseil des Droits de l’Homme, à Genève.
استعمال خراطيم المياه لتفريق مسيرة للعاملين في قطاع الصحة في العاصمة #المغرب #قطاع_الصحة #الرباط #مسيرة #مظاهرة #خراطيم_المياه pic.twitter.com/vocQvporAI
— koyo press (@AlmouAnouar) July 10, 2024
Le recours aux engins lanceurs d’eau est aussi un choix impertinent eu égard à la situation de sécheresse nationale. On ne peut, d’un côté, battre campagne contre le gaspillage de l’eau, et de l’autre, se permettre d' »arroser » en eau des manifestants, dont le « délit », paraît-t-il, est d’exprimer simplement un désaccord avec la politique d’un gouvernement en déphasage avec les réelles préoccupations des citoyens.