Le procès de l’affaire LA SAMIR touche à sa fin. Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements, tribunal arbitral basé à Washington, a en effet mis en délibéré sa décision dans cette affaire qui secoue le landerneau national (et international) depuis 2018. L’issue de cette affaire aux relents du purin pourrait ne pas être favorable à l’Etat marocain, la partie plaignante, Mohammed Hussein Al Amoudi, – pour mettre du « respect » sur le nom-, ayant réclamé une compensation à hauteur de 2,7 milliards de dollars (27 milliards de dirhams).
C’est compter sans les ressources engagées et les démarches entreprises par les pouvoirs publics, depuis 2022, pour renflouer le « Titanic » et ainsi préserver l’activité de la raffinerie. Facilités sur le crédit de TVA, soutien sonnant et trébuchant auprès des institutions bancaires … autant dire une « saignée » pour la remise à flot de la seule raffinerie du Royaume, perçue constamment – et à juste titre- comme un acteur de valeur stratégique.
Sauf que la bonne foi, « l’âme du droit des contrats », gardienne de la loyauté et de la morale, a buté contre des pratiques de « voyou » de la part d’un « investisseur » qui n’a jamais eu l’intention de pérenniser l’existence de l’entreprise en injectant les capitaux nécessaires à sa continuité. Il a plutôt usé de tous les subterfuges et de tous les moyens dilatoires pour faire pression sur le Maroc. Non seulement a-t-il manqué à son engagement pour moderniser ou pérenniser l’entreprise, il s’est aussi échiné à entraver le processus de sa liquidation, en faisant miroiter des offres de rachat irrationnelles, ubuesques et grotesques au demeurant, pour surenchérir auprès du CIRDI, sur la valeur intrinsèque des actifs stratégiques de LA SAMIR et majorer indûment, honteusement, l’assiette des montants compensatoires réclamés au Maroc.
Un comportement digne d’un « voyou », et fort malheureusement, il arrive que la loi également protège les « voyous ».