Tindouf: répression à huis clos (Cris de détresse)

La situation s’embrase à nouveau dans les camps de Lahmada-Tindouf. «Récemment, deux jeunes sahraouis, Ahmed ould Cheïkh ould Suïd et Lemgheivri ould Brahim ould Bombari, ont été tués par balles», déplore le Mouvement sahraoui pour la Paix, dans un communiqué qualifiant la situation de « dramatique » dans les camps de Lahmada-Tindouf. « Aujourd’hui, la situation est critique : pratiquement toutes les personnes présentes dans les camps sont armées, créant un climat de violence et de peur », alerte ce mouvement, né d’une scission de la milice séparatiste du « polisario ». « Cette prolifération d’armes est directement liée au trafic de drogue et d’armes, qui s’effectue de manière incontrôlée et met en danger la sécurité des habitants des camps», observe-t-il, en appelant à « une intervention urgente de la communauté internationale pour sécuriser les camps». «Il est essentiel de déployer des missions de maintien de la paix et d’évaluation pour protéger les habitants et rétablir l’ordre », a-t-il exhorté.

Alger, qui a dangereusement délégué la gestion des camps à la mafia de Rabouni, est aussi et surtout mises devant ses responsabilités. « Nous appelons le gouvernement algérien à prendre des mesures décisives pour mettre fin à cette situation désastreuse. En tant que pays hôte, l’Algérie a la responsabilité de garantir la sécurité et le bien-être des réfugiés sahraouis sur son territoire », a affirmé le mouvement sahraoui depuis son QG à Madrid.

Appel urgent pour la levée du siège autour de Tindouf

Parallèlement au cri de détresse du Mouvement sahraoui pour la Paix, un appel urgent a été lancé par un collectif associatif à l’ONU pour prendre « des mesures concrètes et immédiates pour lever le siège autour de Tindouf afin de permettre aux commissions techniques, aux Procédures spéciales des Nations unies et aux organisations internationales d’évaluer la situation sur place. « L’Etat algérien impose un blocus dans la zone où se trouvent les camps, ce qui empêche tout contrôle indépendant de la situation des droits de l’Homme », fait constater le collectif associatif (voir ci-bas les signataires de la pétition). « Même lors des quelques visites récentes dans le pays hôte (l’Algérie), il n’a pas été possible d’entrer dans les camps de Tindouf, de sorte que la surveillante de ces camps reste brisée ou, au mieux, partielle, ce qui ne permet pas de révéler le respect des droits de l’Homme ». « Loin des yeux du contrôle international, le front polisario gère les camps en violation flagrante du droit international, qui confie la gestion des camps au pays d’accueil (Ndrl : l’Algérie). « Depuis des décennies, les habitants de ces camps, isolés du monde, dépendants presqu’entièrement de l’aide humanitaire internationale, survivent dans des conditions extrêmement dangereuses. Face à cette situation alarmante, nous demandons aux Nations unies d’envoyer des commissions techniques pour surveiller les violations des droits de l’Homme et la recrudescence des violences, appelons l’Algérie à assumer ses responsabilités en tant que pays hôte, garantir que les procédures spéciales de l’ONU de l’Onu parviennent aux camps de Tindouf, renforcer la transparence des opérations humanitaires et promouvoir des solutions permanentes des réfugiés ».

Ils soulignent également la nécessité d’encourager la coopération internationale pour partager la responsabilité dans l’accueil et la protection des réfugiés, en soutenant les efforts du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des agences humanitaires et en envoyant des commissions techniques dans les camps de Tindouf pour suivre l’évolution de la situation. les graves violations et abus commis dans les camps algériens ;  Surtout après que le groupe Polisario a annoncé son retour aux armes, en plus de la grave propagation de la criminalité et de l’insécurité dans la zone qui constituent une menace directe à la sécurité et à la paix des pays voisins.

Les premiers signataires:

1. Aisha Duihi – Présidente de l’Observatoire des droits de l’homme de Genève (Maroc) 2. Nofal Al-Omari – Avocat et défenseur des droits humains (Maroc) 3. Abdel Razzaq El Hannouchi – Chercheur et défenseur des droits humains (Maroc) 4. Taoufiq Belkadi – Militant citoyen et président de l’Association des Résidents de Suisse (Maroc) 5. Asmaa Al-Sabbar – défenseure des droits humains (Maroc) 6. Moulay Ahmed Dridi – Coordonnateur national du Front national contre l’extrémisme et le terrorisme (Maroc) 7. Ahmed Khar – défenseur des droits humains (Maroc) 8. Mohamed Boudin – militant des droits de l’homme et fonctionnaire (Maroc) 9. ⁠Saadani Maa El-Ainin – militante des droits humains (Maroc) 10. Karima Ghanem – militante des droits humains (Maroc) 11. Al Nima Maa Al-Ainin – Journaliste (Maroc) 12. Muhammad Al-Zahrawi – professeur d’université (Maroc) 13. Salima Fraji – militante civile et avocate (Maroc) 14. Abdel Moughith Basir – militant des droits civiques et humains (Maroc) 15. Ichraq Bennani – militant civique (Suisse) ⁠ 16. Mohamed Boudin – militant des droits de l’homme et fonctionnaire (Maroc) 17. Al-Filali Abdel Qader – professeur d’université (Canada) 18. Hamada Labhi – défenseur des droits humains (Maroc) 19. ⁠Al-Mahjoub Al-Dawa – militant des droits humains (Maroc) 20. ⁠Zine El Abidine El Ouali – défenseur des droits humains (Maroc) 21. Miloud Chaouch – défenseur des droits humains (Maroc) 22. Zouhair El Youbi – Président de l’Organisation Convergence (Italie) 23. ⁠Said Ashmir – défenseur des droits humains (Maroc24. Noureddine Abbad – militant des droits civiques et humains (Suisse) 25. Naji Moulay El Hassan – défenseur des droits humains (Maroc) 26. ⁠Iman El Aouina – militante des droits civiques et humains (Maroc) 27. Limam Boussif – militant civil et entrepreneur (Maroc) 28. Nadia Attia – Présidente de l’Organisation Al Badr (Maroc) 29. Rabab Eddah – journaliste et militant des droits de l’homme (Maroc) 30. Rachida Bouzit Mernissi Présidente de l’Association Professionnelle pour l’Entreprenariat Féminin (Maroc) 31. Kgmoula Boussif – militante politique et civile (Maroc) 32. ⁠Said Nafti – militant civique (France) 33. ⁠Amina Benzari – défenseure des droits humains (Belgique)34. ⁠Mohamed El Mustafa Khaia – Président du Centre d’études et d’analyses stratégiques du Sahel (Maroc)35. Yasmine Boutayeb, militante des droits de l’homme (Maroc) 36. ⁠Yassine Belkassem, coordinateur national du Réseau des Associations de la Communauté Marocaine en Italie (Italie)