GRAVES ACCUSATIONS DE LA PRÉSIDENCE ALGÉRIENNE CONTRE L’EX-CONSUL DU MAROC À ORAN. POURQUOI LA DIPLOMATIE MAROCAINE DOIT RÉAGIR

On avait cru bouclée l’affaire montée de toutes pièces autour du Consul du Maroc à Oran, après le retour de ce dernier il y a quelques jours dans son pays. Ce retour concédé par une diplomatie marocaine restée jusque-là conciliante avait pourtant été exhibée comme un «trophée de guerre» par une certaine presse à coloration vert-kaki, le présentant tantôt sur le ton de la moquerie, tantôt sur celui de la « nargue » sans considération aucune ni pour la dignité du consul marocain « expulsé », ni pour les institutions qu’il représente, encore moins pour les sentiments des compatriotes.

Or, les provocations du régime voisin ne se sont pas arrêtées à ce seuil de l’intolérable. Ce mardi 9 juin 2020, le porte-parole (tenez-vous bien!) de la présidence algérienne a lui aussi fourré son « Nif » pour débiter des propos inacceptablement outrageux à l’encontre de l’ex-Consul du Maroc à Oran, en l’accusant sans autre forme de procès d’être « un agent des services de renseignements marocains »!!!

Précisons en passant que chaque diplomate marocain désigné en Algérie, est systématiquement « mis en filature » par les services des renseignements algériens. Un traitement réservé particulièrement aux diplomates marocains accrédités en Algérie, dont les moindres mouvements sont scrutés, pistés, traqués, partout où ils se déplacent.

Mais passons, car l’accusation ne vient pas cette fois d’un quelconque vulgaire fonctionnaire du département de Sabri Boukadoum, ou d’un préposé à la communication pour le compte du régime militaire algérien. Cette accusation gravissime émane bel et bien du porte-parole du président de la république algérienne, le dénommé Mohand Oussaid Belaid. Elle prend ainsi l’accent d’une politique d’État, si tant est qu’il y en ait encore en Algérie.

Il s’avère que ledit État algérien a largement profité du silence, fût-il motivé par des considérations de sagesse et de respect des règles du bon voisinage, pour s’autoriser cette forme de « Remontada » diplomatique au détriment du Royaume du Maroc.

Face à l’attitude cavalière du régime voisin, le silence des autorités diplomatiques marocaines devient préoccupant. Une réaction aussi ferme que rigoureuse de la part du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’impose.

En termes plus clairs, le département de Nasser Bourita est appelé -et c’est la moindre des choses- à convoquer immédiatement l’ambassadeur d’Alger à Rabat, pour protester avec toute la vigueur et la fermeté nécessaires contre cette « bronca » algérienne injustifiée et ridicule contre les institutions du royaume.