Le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement- Département de l’Environnement- a annoncé le lancement d’une campagne sur les médias audiovisuels, les sites électroniques et les réseaux sociaux pour informer et sensibiliser sur la biodiversité et l’importance des services écosystémiques.
Cette campagne est lancée dans le cadre de la Journée mondiale de l’Environnement (5 juin) qui est l’occasion idoine pour faire le point sur les avancées réalisées et les défis à relever et aussi pour renforcer l’information et la sensibilisation sur l’importance de la Diversité Biologique, indique le ministère dans un communiqué, notant qu’à l’instar de la communauté internationale, le Maroc célèbre cette journée cette année sous le thème : “Le temps de la nature”.
Ce slogan souligne l’importance de la biodiversité et son rôle économique, social et environnemental ainsi que l’impact de sa dégradation sur la santé humaine, relève la même source, ajoutant dans ce sens qu’afin de préserver sa biodiversité exceptionnelle, le Maroc a opté pour une politique des aires protégées en instaurant 10 parcs nationaux, et 154 Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) et en inscrivant 38 zones humides en tant que zones humides d’importance internationale (Sites RAMSAR).
Le Maroc a également développé des programmes de conservation et de restauration des espèces et de leurs habitats, selon le communiqué . C’est ainsi que la population d’Ibis-Chauve au Maroc a pu trouver son équilibre et devenir la dernière population sauvage reproductrice au monde, occupant la bande littorale atlantique du sud-ouest marocain, au niveau du Parc National Souss-Massa, souligne-t-on relevant qu’elle compte un nombre record de 147 couples nicheurs et a produit 170 juvéniles (la population totale est de 708 oiseaux).
Sur les plans juridique et institutionnel, le cadre législatif a été renforcé par la promulgation de la loi sur les aires protégées, la loi relative à la conservation de la flore et de la faune sauvage incluant le contrôle de leur commerce, la loi sur la transhumance pastorale, l’aménagement et la gestion des espaces pastoraux et sylvopastoraux et la préparation d’un projet de loi sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leurs utilisations, explique le communiqué.
Aussi, une Commission Nationale du Changement Climatique et de la Diversité biologique, a-t-elle été instituée par décret, en tant qu’organe de concertation et de coordination de la mise en œuvre de la politique nationale relative à la biodiversité et plusieurs initiatives sont en cours pour évaluer la biodiversité et les services économiques et sociaux rendus par les écosystèmes en matière de renforcement des connaissances.
Le Maroc a également mis en place le Centre d’Echange d’Information de la Biodiversité (CHM) pour mettre en exergue les efforts consentis pour la conservation de la biodiversité qui a reçu le 3ème Prix lors de la 14ème Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique en novembre 2018, signale la même source.
Le ministère rappelle que grâce à sa situation géographique privilégiée, à la diversité de son climat et de ses habitats, et à son histoire paléontologique, le Maroc dispose d’une grande variété d’écosystèmes et d’espèces animales et végétales, avec une richesse biologique tout à fait remarquable.
Ainsi, le Royaume abrite plus de 24.000 espèces animales et plus de 7.000 espèces végétales avec un taux d’endémisme de 11% pour la faune et de 20% pour les plantes vasculaires, taux presque sans égal au niveau de tout le bassin méditerranéen qui le place au 2ème rang à l’échelle de cette région, relève la même source.
Et d’ajouter que le Maroc est classé 12ème exportateur mondial de plantes aromatiques et médicinales et compte 400 espèces reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, et 800 espèces à potentiel aromatique ou médicinal.
Cette diversité biologique est en étroite relation avec la diversité écosystémique avec plus de 36 écosystèmes parmi lesquels l’Arganier, une espèce unique en son genre, et qui a été reconnue comme réserve de la biosphère par l’UNESCO, poursuit le communiqué notant que cette reconnaissance fait de cette forêt un patrimoine mondial compte tenu de son importance économique, culturelle et écologique.
Trois autres Réserves de Biosphère s’ajoutent à celle de l’Arganeraie. Il s’agit de la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc, la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée et la Réserve de Biosphère de la Cédraie.
Par ailleurs et dans le contexte de crise sanitaire sans précédent que connait le monde actuellement avec la pandémie de la Covid19, la préservation de la biodiversité devient une nécessité impérieuse, insiste la même source, faisant remarquer que plusieurs études à l’échelle internationale ont montré que la perte de la biodiversité et la destruction des habitats naturels favorisent la transmission des maladies entre l’animal et l’Homme.