Rappelez-vous: en 2021, le Maroc avait été accusé d’avoir procédé à des écoutes sur les téléphones de haut fonctionnaires de l’Etat espagnol, dont le président du gouvernement Pedro Sánchez, via le logiciel espion « Pegasus ». Cette affaire avait été montée de toutes pièces pour camoufler le scandale de l’entrée du chef de la milice séparatiste, Brahim Ghali, sous la fausse identité de Mohamed Benbattouche à l’hôpital de Saragosse, nord-est de l’Espagne. Ce scandale retentissant avait fait les gros titres de la presse au Maroc et partout en Europe sous le titre de « GhaliGate ».
Deux ans plus tard, la vérité sur cette affaire présumée d’espionnage a fini par éclater au grand jour. En effet, un rapport du Département de la sécurité nationale relevant de la présidence du gouvernement espagnol, établi en collaboration avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et publié jeudi 21 mars 2024, a lavé le Maroc de toute accusation d’espionnage sur le royaume ibérique.
Ce rapport, qui a été entérine par le Conseil de la sécurité nationale le 19 mars 2024, a également balayé d’un revers de manches les allégations sur un prétendu rôle de cette fausse affaire dans la position du gouvernement espagnol exprimée dans la Déclaration conjointe adoptée le 7 avril 2022, et la Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des travaux de la 12ème session de la Réunion de Haut Niveau (RHN) Maroc-Espagne, le 02 février 2023.
Ce rapport a réduit au silence certains milieux hostiles en Espagne, dont l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, qui avait soupçonné le Maroc d’avoir « tout utilisé: des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse pour couvrir de boue » ce qu’elle avait sournoisement appelé « une aide humanitaire » au pourtant criminel de guerre et serial-violeur Brahim Ghali, toujours protégé par Alger.