Par Naamane Ghizlane*
Ramadan est considéré comme l’un des cinq piliers de l’islam, puisque le coran a été révélé pendant les six dernières nuits de ce mois, laylat al kadr ( Nuit du Destin), par l’ange Dgibril ( Gabriel) alayhi assalam, ( Que la paix soit sur lui ).
Ce mois dans l’année appelé mois sacré, mais encore, mois du pardon, de la spiritualité, du partage, de l’abondance, mois de l’humanité, de l’hospitalité et de la charité.
Pour les Marocains, le mois de Ramadan en plus d’un mois de culte, est aussi un mois des grands commerces, mois de l’élégance des tenues marocaines où djellabas, caftans, jabadors et gandoutas valsent harmonieuseument, traînant les corps ralentis des jeûneurs.
Cette incroyable diversité octroyant de l’allure, de l’élégance, un charme unique et une harmonie exceptionnelle culturelle traditionnelle à nos sorties et à nos plans ramadanesques qui font partie de cet incontournable rituel authentique marocain qui est le nôtre.
Mois de l’explosion culinaire, un ramassage de recettes mondiales qui une fois revisité, perfectionné et personnalisé, fait craquer les plus solides des régimes alimentaires, dans ce domaine l’évolution est hallucinante et révolutionnaire.
In Morocco, Ramadan n’est pas seulement une institution ou une pratique religieuse mais aussi une culture qui chevauche entre traditions, modernité et religieux. Ceci ne veut nullement insinuer que les Marocains se préoccupent des futilités au lieu d’être dans le sacré, au contraire les marocains s’accrochent terriblement à leur religiosité, leur piété et à la sacralité de ce mois, fréquentant tout les soirs, hommes et femmes, les mosquées pour les prières des Tarawihs, faites après la dernière des cinq prières exigées quotidiennes, un bonus collectif massif libre.
Mais au delà de cet état d’esprit le savoir faire des marocains fait qu’ils arrivent à combiner le devoir des journées jeûnées et des nuits de prières sacrées, au plaisir des convenances traditionnelles familiales festives.
En effet, les festivités se multiplient, le swabe, l’hospitalité usuelle à inviter et à se faire inviter, dans le partage et l’abondance autour des tables riches du sucré au salé où les plats s’entrechoquent à travers les brefs moments nocturnes, à consommer sans trêve à une vitesse de lumière.
Cette abondance ne fait pas l’exclusivité des classes sociales opulentes puisque la cuisine marocaine est tellement variée de recettes simples et modestes que tout le monde y trouve son compte.
Mais ce qui est certain c’est que les Marocains n’oublient jamais leur contribution aumônière, leur générosité envers les démunis qui n’a pas de limite. La solidarité prône en ce mois sacré, de plus la société civile axe sur le travail associatif et se lance dans le bénévolat, de plus en plus, vers les associations pour travailler et non seulement pour contribuer financièrement, en participant en masse aux repas préparés sur place ou autres, tout les jours de ce mois sacré.
Encore une fois, le pouvoir du partage et de solidarité touche toutes les classes sociales confondues, tout le monde s’y met avec générosité dans un dévouement à couper le souffle.
Je ne peux clôturer ce sujet sans évoquer le grand exemple de générosité de notre Roi Mohammed VI envers le peuple palestinien en ce mois sacré et envers nos compatriotes nécessiteux, notre guide des croyants au cœur d’or, que Dieu le glorifie.
*Naamane Ghizlane, présidente de l’association Riad Al Amal