Des échanges de tirs et des combats ont eu lieu peu avant l’aube, lundi 18 mars, dans l’enceinte et aux abords de l’hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza. L’armée israélienne a annoncé mener « une opération ciblée » sur l’hôpital dans un communiqué publié lundi matin, reposant sur « des informations indiquant l’utilisation de l’hôpital par des terroristes haut gradés du Hamas ». « Au cours de l’opération, les terroristes ont ouvert le feu sur les troupes depuis l’hôpital », explique un autre communiqué conjoint de l’armée et du renseignement intérieur israélien.
« Les troupes ont répliqué en tirant», poursuit-il en suggérant que des individus avaient été touchés par les tirs. Plus tard dans la journée, l’armée israélienne a affirmé sur « X » y avoir tué un haut responsable du Hamas. Selon elle, il s’agissait de « Faiq Mabhouh, chef de la direction des opérations de la sécurité intérieure du Hamas [qui] se cachait dans un complexe de l’hôpital ».
Faiq Mabhouh, jefe de la Dirección de Operaciones de Seguridad Interna de Hamás y sus terroristas operaban desde la base terrorista más conocida como Hospital Shifa (otra vez). El IDF les ha reservado la morgue del hospital. Lo de las 72 vírgenes ya es cosa suya. pic.twitter.com/lTqdC8ruUA
— 🇪🇸Spain4Israel🇮🇱#🟦 עם ישראל חי (@Spain4Israel) March 18, 2024
Des témoins sur place ont confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) des bombardements, des tirs et des combats.
Dans un message publié en arabe sur le réseau social « X », un porte-parole de l’armée israélienne a demandé à la population civile d’évacuer « immédiatement » la zone de l’hôpital « vers l’ouest » et de prendre ensuite la route longeant la côte « vers le sud jusqu’à la zone humanitaire de Al-Mawasi », située dans le sud de la bande de Gaza.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a fait savoir que « des dizaines de milliers » de personnes se trouvaient dans l’hôpital. Un des bâtiments est en feu à la suite d’une frappe aérienne, a-t-il ajouté en déplorant « des dizaines de martyrs », certains corps ayant été amenés depuis les abords de l’hôpital, d’autres restés sur la chaussée, « personne ne pouvant les transporter à l’hôpital en raison de l’intensité des tirs».
La situation est jugée « terriblement » préoccupante par le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebrevesus. « Tout combat ou militarisation de l’établissement compromet les services de santé, l’accès pour les ambulances et l’acheminement de fournitures destinées à sauver des vies », a-t-il averti sur « X ».
AFP