Il a osé ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a jamais fait. Du jamais vu dans les annales des émissaires onusiens pour le Sahara, y compris ceux qui ne portaient vraiment pas le Maroc dans leur cœur: de l’ancien « Envoyé personnel » de Koffi Annan, James Baker, à celui de Ban ki-moon, Christopher Ross, en passant par celui d’Antonio Guterres, Horst Köhler ?
Staffan de Mistura, par qui le scandale est arrivé, a certainement fait rougir tous ceux-là en s’asseyant, quelle crédibilité !, quelle audace !, avec la MAE d’un gouvernement sud-africain ouvertement hostile au Maroc et totalement aligné sur les visées sournoises et malveillantes d’un régime algérien qui a élevé la marocophobie au rang de « priroité absolue » de sa politique extérieure!!
Du haut de quelle logique, de quelle ir-responsabilité, un médiateur onusien censé être impartial et objectif peut-il donc se permettre de discuter, à Pretoria, d’un sujet dont les protagonistes clairement définis dans sa lettre de nomination sont plutôt le Maroc, Algérie et proxit séparatiste compris, ainsi que la Mauritanie?
On a beau chercher une raison à la démarche du « médiateur » italo-suédois, en vain. Une chose reste sûre: on ne va pas chercher « conseil » auprès d’un régime qui n’est concerné ni de près ni de loin par la question, d’autant moins que ce régime pèche par un parti-pris flagrant contre le Maroc, qu’il accuse, au mépris de l’évidence géographique et historique, d’ »occuper » ce qui lui appartient de plein droit, ses Provinces sahariennes, « opprimer » un « peuple » dont le nombre (20 000 personnes) équivaut à celui d’un seul quartier casablancais !!
C’eût été judicieux de voir l’ONU dépêcher un émissaire à Pretoria pour l’entendre sur la survie du régime de l’Apartheid dans la ville d’Orania, seule au monde à être strictement interdite aux Noirs, où les Boers ont même le droit de tuer des innocents sur le seul et « inique »- critère ultra-raciste de la couleur de peau, et avec la complicité criminelle de l’ANC de Cyril Ramaphosa. Plus judicieux encore d’entendre ce parti fossile sur les casseroles qu’il traîne impunément, notamment les scandales de corruption à répétition qui éclaboussent ses états-majors.
On pourrait allonger indéfiniment la liste des maux qui rongent le pays « arc-en-ciel », mais là n’est pas la question. Le problème est désormais Staffan de Mistura, qui a failli à sa mission de facilitateur des pourparlers, en acceptant de faire le jeu malsain de l’axe Alger-Pretoria.
Un grave dérapage qui nécessite une réponse énergique et ferme de la part de Rabat.
On n’offense pas les sentiments de 40 millions de Marocains impunément.