Des chars israéliens étaient positionnés autour d’un complexe hospitalier dans le nord de Gaza, où 12 Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés, alors que les combats faisaient rage, rapporte l’agence « Reuters », citant le ministère de la Santé de l’enclave.
L’armée israélienne n’a pas confirmé dans l’immédiat les informations provenant de l’hôpital indonésien, mais l’agence de presse palestinienne WAFA a déclaré que l’établissement avait été touché par des tirs d’artillerie.
Comme de nombreux autres établissements de santé dans la bande de Gaza assiégée, l’hôpital indonésien, créé en 2016 grâce au financement d’organisations indonésiennes, a cessé ses activités. Mais le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf al-Qidra, a déclaré qu’il y avait environ 700 personnes, dont des équipes médicales et des blessés, à l’intérieur de l’établissement.
A l’autre extrémité de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, au moins 14 Palestiniens ont été tués dans deux frappes aériennes israéliennes contre des maisons de la ville de Rafah, près de la frontière avec l’Égypte, ont indiqué des responsables de la santé.
L’armée israélienne a publié une déclaration accompagnée d’une vidéo de frappes aériennes et de troupes allant de maison en maison, affirmant avoir tué trois combattants du Hamas et une escouade de combattants palestiniens, sans donner de lieux précis.
Libération des otages: on négocie le couteau sous la gorge !
Malgré la poursuite des combats entre les militants du Hamas et les forces israéliennes qui lancent une offensive, les responsables américains et israéliens ont déclaré qu’un accord visant à libérer des otages détenus dans l’enclave palestinienne se rapprochait.
L’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a déclaré dans une interview à l’émission « This Week » sur ABC qu’Israël espérait qu’un nombre important d’otages pourraient être libérés par le Hamas « dans les prochains jours ».
Dimanche, le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed Bin Abdulrahman al-Thani, a déclaré lors d’une conférence de presse à Doha que les principaux obstacles à un accord étaient désormais « très mineurs » et que des problèmes essentiellement « pratiques et logistiques » subsistaient.
Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que les négociations « très compliquées et très sensibles » progressaient.
Ces événements ont coïncidé avec la préparation par Israël d’étendre son offensive contre le Hamas à la moitié sud de Gaza, comme en témoigne l’augmentation des frappes aériennes sur des cibles qu’Israël considère comme des repaires de militants armés.
Toutefois, le principal allié d’Israël, les Etats-Unis, a averti dimanche celui-ci de ne pas se lancer dans des opérations de combat dans le sud tant que les planificateurs militaires n’auront pas pris en compte la sécurité des civils palestiniens.
La population traumatisée de Gaza est en mouvement depuis le début de la guerre, s’abritant dans des hôpitaux ou se déplaçant péniblement du nord au sud et, dans certains cas, revenant, dans des efforts désespérés pour rester hors de la ligne de feu.
Le bilan des morts civiles à Gaza est « stupéfiant et inacceptable », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelant à nouveau dimanche à une trêve humanitaire immédiate.
Des témoins ont fait état de violents combats entre des hommes armés du Hamas et les forces israéliennes qui tentaient d’avancer vers Jabalia, qui abrite 100 000 personnes et, selon Israël, un bastion militant important.
Les bombardements israéliens répétés sur Jabalia, une extension urbaine de la ville de Gaza issue d’un camp de réfugiés palestiniens de la guerre israélo-arabe de 1948, ont tué de nombreux civils, selon des médecins palestiniens.
Via les réseaux sociaux en arabe, l’armée israélienne a exhorté dimanche les habitants de plusieurs quartiers de Jabalia à évacuer vers le sud « pour préserver leur sécurité » et a déclaré à cette fin qu’elle suspendrait l’action militaire de 10 heures à 14 heures. Après l’expiration de la « pause », 11 Palestiniens à Jabalia ont été tués par une frappe aérienne israélienne contre une maison, a indiqué le ministère de la Santé de l’enclave.
Les Palestiniens affirment que les bombardements répétés par Israël sur le sud de Gaza rendent absurdes les promesses israéliennes de sécurité.
Au total, 64 soldats israéliens sont morts dans le conflit, selon le dernier décompte de l’armée.