La funeste bourde de Macron

L’impair est sans précédent et d’une gravité inédite. Un Chef d’Etat digne de ce nom ne se serait jamais hasardé à s’adresser « directement » au peuple d’un autre Etat, comme l’a fait, quel enfantillage!, le malheureux « Manu », hier soir, depuis l’Elysée. « Bonjour, je voulais m’adresser directement aux Marocaines et aux Marocains pour vous dire que la France a été bouleversée de ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi, de ce terrible tremblement de terre… », a-t-il klaxonné, en pleine nuit!, le regard étincelant de sournoiserie.

Derrière le pathos surfait de la formule (la France se tient à vos côtés!), se cache à peine la malveillance de l’intention. Passer outre aux instituions légitimes d’un Etat souverain, à leur tête l’institution monarchique… C’est d’un cynisme absolu!

 

 

Cette bourde historique, -jamais un président français ne s’est autorisé une sortie de piste aussi dangereuse -, ne sera évidemment pas sans conséquences pour les relations franco-marocaines. On ne touche pas à notre Monarchie impunément, sous quelque « prétexte » que ce soit.

Se trompe Macron s’il croit qu’avec de telles balivernes perfides et malveillantes, de surcroît grotesques, il va (nous) adouber. Au risque de se répéter, le Maroc n’a pas besoin de compassion, d’empathie ni de charité particulièrement de l’actuel locataire de l’Elysée, qui n’a pas respecté le deuil d’un pays meurtri mais debout et uni face à la plus dure épreuve qu’il ait jamais connue depuis un siècle.

Le bon sens voulait que Macron se taise par égard aux familles des victimes tragiques du tremblement de terre, au lieu de sonner l’hallali médiatique contre un pays dont le « tort » est d’avoir choisi de prendre son destin en main, en dehors des « diktats » des uns et des autres. De compter sur les bras et le génie de ses enfants pour progresser.

Macron aurait plutôt intérêt à balayer devant son jardin. Il ferait mieux d’écouter son peuple et ses doléances; quant aux Marocains, ils aiment tant leur Roi pour s’intéresser à ses sornettes ridicules.