Mort de Franco-Marocains sous les balles des garde-côtes algériens: la face cachée du crime

Le drame qui a coûté mardi la vie à deux compatriotes, dont un franco-marocain (Bilal Qissi) et Abdelali Mechouer, dont le corps se trouve toujours côté algérien, sans oublier l’autre franco-marocain Smaïl Snabé, arrêté et déféré devant un tribunal de Sidi Bel Abbès (80 kilomètres d’Oran), soulève moult interrogations. Comment les garde-côtes algériens en sont-ils arrivés à tirer sur des civils sans défense, alors qu’ils s’étaient égarés lors d’une balade en jet-ski de Saïdia à Sid El Bachir en passant par Cap de l’eau, pour se retrouver à Marsa Ben M’Hidi, poste avancé de l’Algérie sur la frontière maritime avec le Maroc? Pourquoi les Robocops de l’armée algérienne ont-ils agi de cette manière odieuse alors qu’ils auraient pu simplement procéder à des tirs de sommation et à des interrogatoires?

De ce côté-ci, le silence observé par les officiels alimente l’incompréhension et la colère. « L’affaire relève des prérogatives de l’autorité judiciaire », s’était contenté de dire le porte-parole du gouvernement. Pas un mot de condamnation ou, à tout le moins, un mot de consolation envers les familles des victimes éplorées. On apprendra toutefois que le parquet d’Oujda avait ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire pour élucider les circonstances de ce crime abominable qui secoue l’opinion publique nationale, voire internationale.

Mais soyons lucides, car il s’agit d’une provocation savamment orchestrée. Le régime voisin vient de se prendre un râteau à Johannesburg (rejet catégorique de la candidature de l’Algérie à intégrer les BRICS). Du coup, ce régime cherche à détourner l’attention de cet échec ressenti comme une humiliation par une opinion publique algérienne déjà traumatisée par tant d’échecs. Le crime commis mardi 28 août avec l’évidente bénédiction de l’état-major de l’armée algérienne, s’inscrit dans la stratégie d’enfumage chère à ce régime affreusement incompétent et irresponsable. Que peut-on attendre en effet d’un régime terroriste comptable du massacre de 250.000 civils algériens, durant la tristement célèbre décennie noire (années 90)? Quelle discussion peut-on avoir avec un régime délibérément belliqueux et viscéralement haineux envers un voisin dont le seul « tort » est d’avoir fait le choix civilisé de la paix, du progrès et du bon voisinage?

La retenue dont l »Etat marocain continue de faire preuve à l’égard de ce régime suicidaire, n’est pas à interpréter comme « un signe de faiblesse », encore moins comme « un manque d’égard à l’égard de ses citoyens ». Evidemment, notre patience n’est pas illimitée mais patientons quand même. Il n’est pas loin le jour où ce régime s’auto-dissoudra lui-même.

Vivement alors!