L’affluence massive de migrants clandestins algériens sur les côtes espagnoles, plus particulièrement sur les plages de la province d’Almeria (sud) provoque des « problèmes humanitaires et suscite de graves préoccupations sécuritaires », souligne le quotidien espagnol « La voz de Almeria ».
« L’arrivée de migrants clandestins algériens a pris dernièrement un nouveau départ avec l’utilisation d’embarcations rapides », écrit le journal espagnol.
« Les autorités européennes telles que Europol et Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et les responsables de la police nationale et de la Garde civile espagnoles ont mis en garde contre l’impact potentiel des embarcations rapides utilisées comme +bateaux-taxis+ entre Oran (Algérie) et Cabo de Gata », fait observer la publication.
Pour faire face à cette situation, ajoute « La voz de Almeria », plusieurs opérations ont été menées dernièrement par les services sécuritaires espagnols contre les mafias et les passeurs de migrants algériens, ce qui a permis le démantèlement de réseaux de trafic d’êtres humains et l’interception d’embarcations utilisées dans les opérations d’immigration clandestine en provenance de l’Algérie.
La vitesse des embarcations interceptées par la Garde civile peut atteindre 40 nœuds (environ 80 km/heure), un « véritable défi » pour les efforts sécuritaires de lutte contre l’immigration clandestine.
La Garde civile espagnole a annoncé, jeudi dernier, avoir arrêté 11 membres présumés d’une organisation qui introduisait clandestinement, par voie maritime, en Espagne des migrants en provenance d’Algérie.
Le réseau, installé à Oran (nord-est de l’Algérie) et dans la province d’Almería (sud), a fait entrer, en seulement deux jours, en Espagne 126 migrants algériens, dont des mineurs, des femmes enceintes et une personne en situation de handicap, avait précisé la même source dans un communiqué.