Sahara marocain: Antony Blinken corrige Ahmed Attaf, ministre algérien de l' »Ingérence »

Le Département d’Etat américain a démenti, via son site officiel, les « propos » attribués à Antony Blinken par son homologue algérien Ahmed Attaf concernant la question du Sahara marocain, à l’issue de leur entretien, mercredi 9 août à Washington.

Dans un communiqué publié au terme de cette rencontre, le ministère algérien de « l’Ingérence » avait tenté, du haut de sa sournoiserie coutumière et malveillante, de se dérober à sa responsabilité avérée dans la genèse et le maintien du conflit régional autour du Sahara marocain, en alléguant que M. Blinken avait « réitéré le soutien (de Washington) aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, M. Staffan de Mistura, visant à permettre aux DEUX PARTIES au conflit (Ndlr: le Maroc et le « polisario ») de s’engager sérieusement et sans conditions préalables dans le processus politique dirigé par l’ONU ».

La réponse du Département d’Etat américain à cette allégation mensongère, de surcroît grotesque, ne s’est alors pas fait attendre. Dans une mise au point publiée le même jour, le porte-parole du Département d’Etat, Matt Miller, précise que M. Blinken « a réitéré son plein soutien à l’envoyé personnel du secrétaire général Staffan de Mistura alors qu’il consulte intensivement TOUTES LES PARTIES pour parvenir à un accord politique permettant de régler la question du Sahara occidental ».

Vous avez donc bien lu: « TOUTES LES PARTIES » et non « les deux parties », comme évoqué mensongèrement dans ledit communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères!!!

Dans sa mise au point, le Département d’Etat américain a également insisté sur la nécessité pour « TOUTES LES PARTIES » de trouver un « accord POLITIQUE », balayant ainsi d’un revers de manche « l’option » algéro-séparatiste éculée, au demeurant impraticable de l’avis même de l’ONU, du pseudo-« référendum d’autodétermination ».

Pour rappel, Washington reconnaît la pleine souveraineté du Maroc sur ses Provinces sahariennes et soutient l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara, à la base du processus politique engagé en avril 2007 aux USA. C’est dans cette perspective que Washington pousse vers une reprise du dialogue politique sous l’égide de l’émissaire onusien Staffan de Mistura, selon le même format des pourparlers quadripartites (Maroc, Algérie, Mauritanie et « polisario ») initié par son prédécesseur allemand Horst Köhler, fin 2018 à Genève.

Ahmed Attaf se fait remonter les bretelles par Antony Blinken

La question du Sahara marocain, tout le monde le sait, est le principal sujet de la diplomatie algérienne. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle son chef a été « convoqué » à Washington. Ce dernier devait plutôt s’expliquer sur d’autres dossiers de préoccupation pour Washington et l’Occident en général, notamment les très juteux contrats d’armement conclus par l’Algérie avec la Russie, malgré l’embargo imposé à Moscou, depuis le déclenchement de son offensive militaire en Ukraine le 24 février 2022.

La mine chiffonnée du MAE algérien posant tel un élève pris en défaut devant M. Blinken, suffit à démontrer que rien ne va plus entre Alger et Washington. Pas plus qu’entre Alger et Berlin, où Ahmed Attaf a été sèchement recardé par son homologue allemande Annalena Baerbock sur le dossier ukrainien, le 23 juin dernier.

Et ce n’est pas tout! Selon nos sources, Ahmed Attaf s’est fait également « tirer les oreilles » sur le rôle algérien déstabilisateur au Sahel, à la faveur d’un sombre deal avec le groupe paramilitaire pro-russe « Wagner », pour ne pas parler seulement de ses accointances avec la nébuleuse terroriste (AQMI et l' »Etat islamique dans le Grand Sahara » (EIGS) d’Adnane abou Walid al-Sahraoui, ancien élément de la milice armée du « polisario », à l’origine de plusieurs attaques terroristes dans le sous-région, notamment celle menée le 4 octobre 2017 contre une patrouille conjointe américano-nigérienne dans la région de Tongo Tongo, au Niger, qui a entraîné la mort de quatre soldats américains et de quatre soldats nigériens.