Amparo Rubiales, présidente du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Séville, a payé cher une insulte antisémite envers Elías Bendodo Benasayag, Coordinateur général du Parti populaire, droite modérée, vainqueur des élections locales et régionales du 29 mai dernier. Après avoir traité Bendodo de « Juif nazi » il y a tout juste une semaine, elle a été obligée de démissionner jeudi dernier de la présidence de la section andalouse du PSOE, tout en présentant ses excuses à Bendodo, né dans une famille juive séfarade à Malaga, de parents originaires du Maroc (Larache).
Simplement, la colère suscitée par l’injure au sein de la communauté juive en Espagne, voire au-delà des frontières ibériques, n’est pas près de s’éteindre. Et pour cause, la dirigeante locale du PSOE, par qui le scandale est arrivé, s’est excusée pour la partie « juive » mais réitère l’accusation du « nazisme ».
Cette injure a été proférée par Mme Rubiales suite à une déclaration de Bendodo à la presse, affirmant que « l »Espagne n’était pas assez forte pour supporter pour supporter cinq années de plus sous Pedro Sánchez », le président du gouvernement espagnol, qui est socialiste.
« C’est vraiment le discours d’un Juif nazi », avait-elle écrit. « Je n’ai rien contre les Juifs, et tout contre les nazis« , a-t-elle écrit dans un autre tweet après avoir essuyé des critiques.
Dans un communiqué rendu public 7 juin, et dont lecollimateur.ma détient copie, l’Association juive marocaine du Mexique (AJMM) condamne fermement le commentaire antisémite de la socialiste Amparo Rubiales. « C’est un acte d’antisémitisme pointant du doigt l’origine de leur religion, de même qu’utiliser le terne « nazi » revient à banaliser l’un des régimes les plus criminels et les plus sanglants de l’Histoire », fustige l’AJMM. « Pour toutes ces raisons, nous demandons au PSOE de prendre les mesures appropriées et de prendre note que ces vocabulaires n’aident pas au respect et à la coexistence dans un pays et dans le monde », conclut le communiqué signé du président de l’Association, Moïse Amselem Elbaz.
Pour précision, la direction du PSOE qui se prépare à disputer les élections générales le 23 juillet prochain, a pris ses distances avec Amparo Rubiales, en rejetant fermement ses propos antisémites.