Un ancien diplomate m’envoie ce matin le lien d’un article consacré par le site algérien « Tout sur l’Algérie » à l’affaire du licenciement de notre confrère Abdessamad Nacir par la chaîne qatarie « Al Jazeera », et où lecollimateur.ma est cité nommément. « Lecollimateur.ma (…) rappelle que le journaliste licencié par Al Jazeera « est réputé pour ses prises de position remarquablement patriotiques, notamment sur le dossier du Sahara marocain (…) Le site marocain va plus loin et n’hésite pas à qualifier les journalistes de la même chaîne qatarie, Hafid Derradji et Khadija Benguenna, d’ « ennemis algériens » envers lesquels Abdessamad défendait les positions de son pays », écrit « TSA » qui, comme vous l’avez bien lu, défend ses confrères Derraji et Benguenna, également journalistes à « Al Jazeera », contre toute « inimitié » envers le Maroc.
Je ne voudrais pas, ici, « polémiquer » avec « TSA » sur les sentiments de Derraji ou Benguenna envers le Maroc, « l’enfer (étant) pavé de bonnes intentions ». Ce que je voudrais toutefois souligner, c’est ce soutien du site algérien, -très louable, allais-je dire-, à ses compatriotes Derraji et Benguenna contre les accusations de lecollimateur.ma. Il remet à notre esprit ce Hadith du Prophète authentifié par Anas ibn Mâlik: « Secours ton frère qu’il soit oppresseur ou opprimé ».
Je ne puis m’empêcher de dire ma jalousie envers cette remarquable « solidarité confraternelle » entre les journalistes algériens et, par ricochet », mon extrême exaspération face aux « guerres confratricides » qui laminent actuellement notre « paysage » médiatique, où les querelles d’ego supplantent la confrontation d’idées et d’arguments, et où les uns veulent s’attribuer indûment le mérite d’autrui, notamment sur des causes nationales censées être à l’abri des calculs personnels étriqués, devenus, hélas!, le cheval de campagne de cette course débridée à la présidence du Conseil national de la presse, tout en lorgnant la subvention publique qui est devenue, au mieux, une « rente » pour certains, au pire, un instrument de chantage pour d’autres, envers des titres de presse qui ne demandent toutefois qu’à servir leur métier et leur pays.