Gisement « Ghar Jebilet », à Tindouf: Alger fait grise MINE

Annoncé le 8 mai 2022 par le président Abdelmajid Tebboune, en violation d’une convention dûment signée entre le Maroc et l’Algérie pour sa mise en valeur, le projet d’exploitation du gisement de fer de Ghar Jebilet, 130 km au sud de Tindouf, a déjà fait pshitt. C’est ce qui ressort des déclarations du « wali » de Béchar, hier dimanche 23 avril, devant les « élus » de cette région tronquée du Sahara oriental marocain.

« Depuis que nous avons commencé le projet de Gara Djebilet, nous recevons des coups de toutes parts pour que ce projet ne voie pas le jour », a bramé le « wali » Said Ben Kamou, sans préciser de quel côté proviennent ces coups qui seraient destinés à bloquer la relance de cette mine de fer qui s’étend sur plus de 131 km2, et dont les réserves exploitables sont estimées à 2 milliards de tonnes de minerai avec une teneur de 58,57 % de fer.

 

 

Les autorités algériennes ont coutume de désigner du doigt « l’ennemi marocain classique » chaque fois qu’un de leurs projets tombe à l’eau, mais dans le cas d’espèce, il était clair que le projet était sans lendemain. Et ce, pour deux raisons. Premièrement, Ghar Jebilet se caractérise par une forte teneur en phosphore présent dans le fer, nécessitant pour obtenir un minerai de qualité, une opération dite de déphosphoration, qui est très coûteuse et très complexe. La deuxième raison est d’ordre logistique: l’absence de voie ferrée pour le transport du fer extrait, sachant que l’Algérie n’a qu’un seul accès maritime: la Méditerranée. La distance terrestre entre Oran et Tindouf étant de 1140 km!

Le président Tebboune, habitué à faire des annonces grandiloquentes mais creuses, n’a peut-être pas lu la Convention  signée en 1972 lors du sommet de l’OUA à Rabat, entre feu SM Hassan II et le Colonel Mohamed Boukharrouba, alias Houari Boumediene. En effet, cette convention prévoit l’exploitation de la mine algérienne et de transporter le fer à travers le Maroc via son accès à l’océan Atlantique.

Tebboune doit alors revoir la copie pour sortir de l’impasse où il s’est encore une fois empêtré.

En attendant, on invite « Fakhamatoho » et son wali/walou à écouter cette romance vieille mais toujours d’actualité portée par le Roi du Raï, le Marocain Cheb Khaled: « El Harba Win ».

Bonne écoute, Mister President!