Face à l’hémorragie de la hausse du coût de la vie au Maroc, des milieux politiques, syndicaux et associatifs, pour ne pas parler de certains « lobbies » médiatiques bien connus de la place, observent un silence complice, voire coupable.
Au lieu d’encadrer les revendications du citoyen face à une situation devenue intenable, non seulement du fait de la conjoncture mondiale difficile, -sans doute est-elle due aussi et surtout à l’absence d’anticipation et d’efficacité chez le gouvernement-, ces milieux préfèrent regarder ailleurs.
Pas besoin de se pencher sur les raisons de ce silence mortifère, ces milieux privilégient leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt collectif. Dit autrement, ils préfèrent se servir au lieu de servir.
En l’absence d’un réel contrepouvoir, le citoyen est livré à lui-même. Sans recours pour faire valoir son droit à une vie décente, en dehors de la centrifugeuse des réseaux sociaux mais aussi (et désormais!) de la place publique.
La nature a horreur du vide. Et fait inquiétant, ni le gouvernement qui brille par un manque flagrant de communication, ni les rentiers de la politique ne semblent prendre conscience de cette réalité.
On ne badine pas avec la « paix sociale ».