Le modus operandi est bien connu. Un intense battage médiatique à base d’approximations, de contre-vérités et de mensonges, destiné à préparer et induire l’opinion publique en erreur. Puis, des simulacres de réprobation, d’étonnement et d’indignation à longueur de colonnes et de plages horaires. Et puis après, un projet de résolution devant le parlement. En ligne de mire, le Maroc, toujours le Maroc, surtout le Maroc.
Les chiffres sont hallucinants. Depuis le début de cette législature, on a comptabilisé pas moins de 112 questions parlementaires, 18 tentatives d’Amendements pour la seule année 2022, 4 tentatives de Résolutions en 2022 dont une résolution adoptée en 2021 (évènement de la ville marocaine de Sebta), ou encore, 2 tentatives de nomination au prix Sakharov de personnes qui n’ont rien à voir avec les Droits de l’Homme. Pour le seul cas du dénommé Omar Radi et la liberté de la presse, 3 résolutions ont été avortées pour la seule année 2022.
Autant dire une « guerre » contre le Maroc, devenu étrangement « l’ennemi à abattre » pour certains groupes parlementaires bien connus mais dont les « agendas » sont tout aussi discrets que suspects. On ne peut évidemment que s’étonner qu’un pays comme le Maroc, seul îlot de stabilité et de prospérité à l’échelle de toute la région MENA, puisse cristalliser autant de haine et de rancune à l’autre bout de la frontière.
Or, n’est-ce pas là où le bât blesse? « Les réalisations du Maroc incommodent certaines parties et provoquent des réactions/manœuvres inappropriés et incompréhensibles, dont le seul objectif est de freiner la dynamique positive que connaît le Partenariat Maroc-UE. Ce n’est pas la première fois que le Royaume et le Partenariat font l’objet d’attaques et d’un acharnement visant à les fragiliser et les décrédibiliser au sein du Parlement européen », explique ce spécialiste des relations internationales.
Le Partenariat Maroc-UE dans le collimateur
C’est donc le partenariat Maroc-UE qui est visé par cette cabale menée par médias interposés et au sein du parlement européen. Le reste, c’est-à-dire la question des libertés et des droits de l’Homme, ou encore cette telenovela mexicaine au titre creux « Maroc-connection», relève évidemment de la rhétorique mensongère, de la surenchère verbeuse…
Parmi les réalisations du Partenariat Maroc-UE, on peut citer:
Les Instruments juridiques: Accord d’association, Accords et Protocoles de pêche, Accord Agricole et ses développements subséquents, Accord aérien, Accord Scientifique, Accord pour la participation à Galileo, …
Les documents politiques et stratégiques: Document conjoint sur le Statut avancé (2008), Déclarations communes du Sommet (2010) et du 14ème Conseil d’association (2019), Plans d’actions pour la mise en œuvre de la PEV et du Statut avancé, Partenariat pour la Mobilité (2013), Partenariat vert (2022),…
Fruit d’un demi-siècle de travail patient et acharné, -autant de tâches abattues matin et soir de part et d’autre-, ce partenariat est devenu unique à l’échelle du pourtour méditerranéen, voire au-delà. Et ce n’est surtout pas Josep Borrell, HR/VP, qui dira le contraire. « Cette relation est considérée, aujourd’hui, par la partie européenne comme un modèle de réussite dans le voisinage Sud de l’Europe et au-delà », a-t-il salué, à l’issue de ses entretiens en janvier avec le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.
Une réponse commune pour faire barrage aux manoeuvres hostiles
Il est important de souligner que les différents acteurs, au Maroc comme au sein de l’UE, ont contribué pleinement à l’établissement de cet édifice partenarial remarquable, en s’appuyant sur les structures instituées par les deux parties et en se basant sur des principes et des valeurs partagés (confiance, transparence, respect mutuel…).
Le Maroc a toujours appelé à travailler dans le cadre des institutions établies par les deux parties, y compris au sein du PE. Il a insisté à plusieurs reprises sur le renforcement du rôle de la Commission Parlementaire Mixte (CPM) pour éviter l’intervention de parties malintentionnées dans les dossiers liés aux relations Maroc-UE. Durant cette législature, la Commission Parlementaire Mixte a mis beaucoup de temps pour se mettre en marche en raison d’ailleurs des tergiversations côté européen. Elle est aujourd’hui opérationnelle pour traiter de tous les sujets concernant le Maroc et son partenariat avec l’UE.
Pour le Maroc, le renforcement des règles de transparence au sein du PE ne peut être que bénéfique pour éviter certaines dérives, telles que la constitution d’un intergroupe ‘sahara occidental’ – créée de toute pièce par le polisario et l’Algérie – et l’acharnement flagrant et non justifié de certains eurodéputés sur le Maroc sans aucun contrôle de la part du PE.
Contrairement à ce que prétendent certaines parties, le Maroc est plutôt la cible de certains groupes qui agissent au sein du PE au service d’un agenda caché. Aujourd’hui, ce sont les mêmes parties, à l’origine de cet acharnement médiatique, qui en profitent pour essayer d’impliquer le PE dans des initiatives hostiles au Maroc (projet de résolution, propositions d’amendements…).
Le Maroc n’accepte pas qu’il soit doublement pénalisé, d’une part, par cette campagne médiatico-politique odieuse et injustifiée, d’autre part, par l’adoption d’éventuelles mesures / résolutions par le PE le stigmatisant à tort.