Le ministre des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita, a saisi l’occasion de la visite jeudi du Haut représentant de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, M. Josep Borrell, pour répondre aux attaques médiatiques, juridiques et parfois institutionnelles qui sont orchestrées en Europe contre le Maroc.
« Les attaques médiatiques émanent de personnes, de structures et de milieux qui sont dérangés par le Maroc qui se développe, qui renforce son protagonisme, qui se projette sans complexe dans son environnement géopolitique africain, arabe et méditerranéen », a expliqué le chef de la diplomatie marocaine. « Le Maroc défendra ses intérêts », a-t-il assuré, tout en appelant à une réponse commune aux attaques menées par des milieux sournois auprès des juridictions, voire des institutions européennes représentatives tel le Parlement européen, dont le dessein non déclaré est de tenter de « saper » les bases mêmes du partenariat Maroc-UE.
« Le partenariat entre le Maroc et l’UE doit être nourri mais aussi protégé et immunisé des deux côtés », a insisté M. Bourita, soulignant de manière anaphorique que « ce partenariat est un partenariat de voisinage partagé, un partenariat de valeurs communes et un partenariat d’intérêts convergents ».
Et tant qu’à parler d’intérêts convergents, il faut préciser que toute évolution substantielle dans ce sens est liée à l’évolution de la position de l’Union européenne sur le dossier du Sahara, – une question existentielle pour le Royaume. « Le Maroc considère à haut niveau, que la question du Sahara est le prisme à travers lequel il juge la sincérité des amitiés et l’engagement des partenaires et ce sera le credo sur la base duquel le Maroc continuera à gérer ses relations avec ses partenaires », a indiqué M. Bourita, rappelant un extrait du discours adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors du 69è anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, célébré le 20 août 2022.
Tout bien considéré, un discours de clarté et de vérité qui mérite amplement attention de la part de l’UE, appelée aujourd’hui plus que tout autre temps à faire bouger les lignes de sa position sur une question fondamentale pour les Marocains.