Sahara marocain: la fuite en avant de la France

Vendredi 30 décembre 2022, M. Christophe Lecourtier a pris officiellement ses fonctions en tant que nouvel ambassadeur de France au Maroc.

En portant son dévolu sur un « VRP du made in France »,  – M. Lecourtier occupait jusqu’à sa nouvelle nomination le poste de DG de Business France, structure publique chargée d’accompagner les entreprises françaises à l’international-, Paris aura donc privilégié le business à la politique dans sa relation avec le Maroc.

Un choix qui résonne comme une « fuite en avant », quand on connaît les attentes de Rabat qui sont essentiellement politiques. Sur le dossier du Sahara, qui est une question existentielle pour le Maroc, force est de constater que Paris traîne encore les pieds, de crainte de s’aliéner le régime algérien corrompu et despotique. 

Paris qui soutient du bout des lèvres l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara, à l’origine du lancement en 2007 du processus politique sous l’égide de l’ONU pour solder ce conflit régional, est appelée à sortir de la « zone grise » et reconnaître publiquement la marocanité du Sahara, comme l’ont fait les États-Unis d’Amérique en décembre 2020 et l’Espagne, en avril 2022. 

Entre des intérêts solides avec le Royaume et des « intérêts sordides » avec le régime algérien, la France doit  faire son choix. 

Vivement, alors!